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LIFE OF AGONY – Broken Valley

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Life Of Agony… Avec un nom pareil, on dirait un groupe de trash/death metal ! Mais une fois la galette mise dans le lecteur, le gars pas si extrême (en musique !) que ça changera vite d’avis: Life Of Agony est certes très musclé, mais le côté mélodique est loin d’être oublié… On a affaire là à un groupe grunge/heavy rock plein de punch, qui fait vite penser à un Stone Temple Pilots, tant pour le son de guitare que pour la prestation vocale du chanteur, Keith Caputo.

Petit rappel biographique pour ceux qui ne connaissent pas (encore) le groupe: Life Of Agony a sorti 3 albums studio entre 1993 et 1997, après quoi ils se sont séparés suite aux tensions entre les membres du groupe. Une tournée de reformation a précédé l’enregistrement de « Broken Valley ». Celle-ci a été immortalisée en CD et DVD, sous le nom de « River Runs Again » (voir notre chronique). Si le mot reformation devrait être réservé aux vétérans qui décident de remonter sur scène après vingt ans d’absence, on peut ne fût-ce que constater que le break a été bénéfique à LOA: le groupe est désormais plus uni (c’est ce qu’ils disent!), et ils ont gagné en maturité et en confiance (belles paroles, non?).

L’album ne commence certes pas le mieux possible: « Love to let you down », le single, sonne un peu trop nu-metal et formaté MTV/musique pour adolescent boutonneux. Le refrain est néanmoins très accrocheur et très facile à retenir, et la chanson est loin d’être mauvaise ! Mais « Last cigarette » change la donne, LOA met tous les atouts de son côté, la comparaison avec Stone Temple Pilots est inévitable. D’ailleurs, Keith Caputo, en plus d’avoir une voix semblable à celle de Scott Weiland, a exactement la même attitude scénique que ce dernier, ce qui est vérifié sur le DVD bonus qui accompagne le disque.

Et les chansons s’enchaînent sans que l’ombre de l’ennui ne s’installe. Chaque chanson est plus puissante que la précédente, les guitares de Joey Z démolissent tout sur leur passage, la basse d’Alan Robert est lourde et imposante, et le batteur Sal Abruscato a un jeu vraiment musclé qui soutient le tout sans s’imposer. On n’a un peu de répit que sur « No one survives », très sobre, seulement piano et chant. On ne peut s’empêcher de penser à Ghinzu. La chanson est malheureusement écourtée un peu trop vite (en 1’33, pas vraiment le temps de développer le thème…).

Le temps d’aborder quelques thèmes qui leur tiennent à cœur: la mort d’un proche (l’album est d’ailleurs dédié to the loving memory of Anthony Caputo) sur « The day he died », et le mal être qui peut s’installer lorsqu’on ne trouve pas sa place, sur « Broken Valley ». Le disque touche déjà à sa fin, l’instrumental « Room 244 » répétitif et langoureux clos l’album parfaitement, j’ai envie de rappuyer sur le bouton play, tiens !

Bref, le disque, sans être innovateur, est très musclé et entraînant, et comporte de très bonnes chansons, un must pour tout fan de rock heavy à tendance grunge 90’s, à la Stone Temple Pilots / Soundgarden / Alice in Chains / …

Tracklist :

  1. Love to let you down
  2. Last cigarette
  3. Wicked ways
  4. Don’t bother
  5. Strung out
  6. Junk sick
  7. The calm that disturbs you
  8. No one survives
  9. Justified
  10. The day he died
  11. Broken Valley
  12. Room 244

Pays: US
Epic 520100 3
Sortie: 2005/06/14

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