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QANTUM – Le passage

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Un groupe de rock progressif qui s’appelle Qantum (sans u) pose un défi en termes de recherches biographiques sur Internet. Le réseau international est en effet assez buté sur cette orthographe et vous fournira tout ce que vous voulez sur des groupes appelés Quantum (avec le u) et tous les dérivés en matière de physique quantique mais sur Qantum, il ne vous délivrera que des miettes d’informations.

Mais cela n’est pas bien grave puisque nous avions déjà une chronique sur notre site concernant Qantum, avec une évaluation de son premier album « Les temps oubliés« , paru en 2009. Il y a donc moyen de se souvenir que ce groupe est originaire de la région parisienne s’est formé à partir des groupes Ultime Atome et Lapsus Linguae. Sept ans après son premier album, Qantum réunit encore à peu près les mêmes musiciens, à savoir Thierry Locatelli (guitare), Jean-Marc Tesorio (chant), Bruno Vente (basse), Franck Foussard (claviers) et Rémi Seveno (batterie), qui remplace Bruno Tardif. L’histoire ne dit pas si Bruno Tardif est parti de son plein gré ou s’il a été viré du groupe parce qu’il était toujours en retard aux répétitions.

Bon, trêve de jeux de mots vaseux, intéressons-nous au contenu de ce nouvel album « The passage ». Si l’album précédent avait été jugé un peu trop marqué par la chanson française pour être tout à fait rock et trop rock pour être de la pure chanson française, on peut dire ici que Qantum réussit beaucoup mieux l’équilibre des genres, avec un rock progressif de facture classique (Ange, Mona Lisa, Marillion) qui sert un chant clair et des paroles bien écrites. Le choix de Qantum d’assumer un chant 100% dans la langue d’Anatole France est parfaitement défendable quand il aboutit à des textes de bonne tenue, pas forcément poétiques au sens de Joachim Du Bellay mais capables de raconter des histoires fortes et d’exprimer des sentiments puissants.

Les textes sont donc à écouter de près et sont relevés par un haut niveau musical. Qantum a composé des morceaux longs, traînant en moyenne autour des sept à huit minutes, propices à de longs développements à base de guitare parfois musclée et de claviers virtuoses. On part à la conquête de l’Amérique des Conquistadores sur « L’or », on subit le désarroi des hommes face à la destruction dans « Le rêve d’Isaac », on voyage encore en mer avec « Eaux de là » ou on partage les états d’âme angoissés du narrateur sur « Le passage ». Deux titres instrumentaux permettent aux claviers et aux guitares de s’en donner à cœur joie dans des compositions complexes et épiques, typiquement progressives.

La délicatesse du chant, l’architecture élaborée des morceaux et une certaine patte personnelle font de ce deuxième album de Qantum une œuvre de choix qui intéressera sans aucun doute les amateurs de rock progressif à l’ancienne. Bravo, les amis, mais n’attendez pas sept ans pour sortir votre prochain album; c’est long.

Pays: FR
Musea
Sortie: 2016

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