TRAUMER – Avalon

Groupe de métal brésilien, Traumer introduit son travail musical à travers un rock-symphonique qui permet d’ouvrir intelligemment pour un métal-progressif mélodique qui se construit sur une instrumentation plutôt fluide et un chant aigu et aérien. Ayant manifestement fait son chemin depuis le précédent opus sorti en 2014 « The Great Metal Sotorm », qui leur à valu près de 30000 fans sur Facebook, la formation brésilienne s’adjoint ici les services d’un grand nom de la production en la personne de Mika Jussila (Stratovarius, Nightwish). Tout ça pour construire une musique à la fois puissante, impulsive, mélodique et fluide.

Oscillant entre un heavy-métal et un speed-métal, des références comme Iron Maiden ou Halloween nous viennent à l’oreille car le côté à la fois mélodique et rapide traduit l’esprit de nombreux groupes métalleux de la fin des seventies et des eighties (New Wave of English Heavy Metal). Même la voix nous rappelle instantanément cette époque, période qui a relancé de nouvelles bases vers un métal plus fluide voir atmosphérique. Le groupe formé de Guilherme Hirose (chant), Fabio Polato (guitares), Nelson Hamada (claviers), Regis Lima (basse) et Felipe Santos (batterie), perpétue en fait la tradition établie plusieurs décennies plus tôt par de nombreux groupes. Une démarche plus ouverte vers un métal grand public, grâce à nouveau à ce côté mélodique où les guitares et le chant partent dans l’aérien.

Même l’incontournable slow est là, car « Changes » fait bel et bien office de composition quelque peu plus posée et calibrée pour la radio ou le clip-vidéo. D’ailleurs l’utilisation de claviers de plus en plus présents, renforce le côté plus progressif tout en gardant la vitesse de croisière du speed-métal grâce à une batterie assez rapide et un chant qui devient encore plus aigu. Les morceaux « Angel Of The Night » et « The Song Of Broken Hearts » plus longs et plus complexes, permettent plus de variabilité dans le chant et le travail des guitares, sans oublier les claviers qui maintiennent ce côté progressif.

Evidemment si le parallèle avec la nouvelle école de heavy-métal qui a vu le jour vers 1975 pour perdurer dans les années 80 semble incontournable, son côté plus commercial est aussi présent avec des compositions plus tournées vers le grand public. Le genre de heavy-métal pour remplir les stades ou les méga-concerts, qui est donc moins agressif et plus mélodique. Si la voix me fait parfois grincer des dents, je reconnais que les morceaux se tiennent et rendent hommage à l’époque déjà citée.

Pays: BR
Fastball Music/Rock.inc FB16C2179
Sortie: 2016/11/11