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OG – Out of the darkness

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Nous en avions déjà parlé à l’occasion de son album « La transformation«  en 2010 et c’est un plaisir de retrouver oG, mystérieux musicien belge qui revient ici avec « Out of the Darkness », nouveau disque qui va s’avérer passionnant, comme de coutume.

Entre « La Transformation » et « Out of the Darkness », nous avions raté l’album « (The woman who took) A flying leap over the fence » (2013), une œuvre tout à fait originale qui voyait oG et son comparse Will Z composer un album où ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur le mixage. Résultat : au lieu de faire un seul album de compromis, les deux musiciens commettent une double rondelle où chaque morceau est présenté sous deux mixages différents, occasionnant ainsi un disque-fleuve de quelques 33 morceaux… Nous n’allons pas faire une chronique détaillée de cet album, mais sachez qu’il vaut largement la peine d’être écouté. Pourquoi? Parce que l’univers musical d’oG est d’une épatante richesse.

La démonstration en est refaite avec ce nouvel opus « Out of the darkness » qui va nous raconter l’histoire d’Imma, une jeune déesse chassée du monde des hommes parce qu’elle menace la suprématie du tyran Moloch. Seule, elle rencontre le roi des serpents et les animaux de la forêt où elle a été exilée. Là, elle découvrira un monde de joie, de sagesse et de compassion mais aussi de magie et d’illusion. Initiée aux secrets de la science des nombres et des secrets astraux, elle sera faite chevalier et elle sera guidée vers l’Arbre-Oreille (sic) d’où elle traversera les ténèbres pour ré-enchanter le monde. Là où on aurait pu s’attendre à un album concept où toute cette histoire est racontée à travers du chant, on a en fait affaire à une large majorité de titres instrumentaux. Seuls quelques titres comme « Moloch » ou « Knighthood » possèdent des paroles. Tout est donc suggéré par la musique mais il est important de connaître l’histoire au départ pour pouvoir découvrir toutes les subtilités des morceaux.

Une grande variété de styles habite aussi ce disque qui va faire défiler dans nos oreilles une musique d’obédience progressive mais aussi folk, pop, psychédélique et funk, dans une association passionnante. L’ambiance de ce disque est résolument forestière, on imagine volontiers Imma déambulant joyeusement dans les sentiers herbeux, saluant les animaux cachés dans les arbres (« Joy of a boy », « Imma and the owl »). De temps à autre, les courtes pièces folk ou pop sont entrecoupées d’exercices de funk rock formidables (« Imma », « Snake king »). Ces phases plus sombres et plus graves soulignent les aspects plus dramatiques de l’histoire. D’autres titres plus psychédéliques rappellent le Pink Floyd de 1967 (« Every number ») ou sont littéralement fascinants de beauté (« The long night », « Out of the darkness »). En tout, quatorze pièces assez courtes de deux à trois minutes constituent un ensemble cohérent et enchanteur.

oG opère sur quasiment tous les instruments mais est aussi assisté de nombreux invités ou complices. Will Z est au chant et aux percussions, Sammy Goldstein tient la batterie et illustre la voix du roi-serpent, Alice Artaud intervient sur certaines parties vocales, Majnun joue de la guitare sur « Astral meadows », JP Gérard en fait autant sur « Mechanical flamingo » et Hadrien Meyers fait quelques voix et rires au cours de l’album.

Il ne faut pas négliger non plus l’aspect graphique de cet album, qui est aussi disponible sous forme de vinyle. Si vous le pouvez, procurez-vous le format vinyle pour profiter des illustrations du dessinateur Wayne Anderson, un artiste reconnu depuis les années 70 et qui s’est spécialisé dans l’illustration de livres de contes, avec une propension particulière pour les dragons. Mais pour cela, il va falloir être rapide parce que les exemplaires vinyles de « Out of the darkness » ne se montent qu’à 250 copies. Collector en vue…

Ce n’est pas la première fois qu’oG fait appel à des pointures du dessin pour illustrer ses albums. Sur « La transformation », c’était le légendaire Druillet qui avait fourni la pochette. On espère aussi que cet album d’oG ne sera pas le dernier car cet artiste ne cesse de révéler la palette de ses talents et de son imagination au fil de ses disques.

Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2016/09/01

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