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RIELEMANS FAMILY, The – Time of day

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La pochette représentant la « famille » Rielemans, trônant en costumes noirs autour d’un confortable canapé ancien, pourrait faire croire que ce groupe vient du fin fond du Mississippi et a trouvé refuge dans une vieille bicoque perdue au milieu des champs de coton. Mais il n’en est rien, ce groupe est tout ce qu’il y a de plus belge. D’ailleurs, avec un nom comme Rielemans, le doute n’était pas permis.

Et bien sûr, ces Rielemans ne constituent pas vraiment une famille puisque ce nom est en fait un pseudonyme couvrant cinq musiciens aux origines diverses. Kathleen Vandenhoudt (alias Joséphine Rielemans) et Pascale Michiels (alias Hermine Rielemans) ont transité un moment dans les rangs de Billy & Bloomfish. Bruno Deneckere (alias Joseph Rielemans) est un songwriter bien établi en Flandre depuis longtemps, Nils De Caster (alias Eduard Rielemans) vient du Broken Circle Breakdown et Luis Márquez (alias Gerardo Rielemans) est un spécialiste du saxophone et de l’harmonica.

Ces musiciens sont aussi allés traîner leurs guêtres dans l’ombre de musiciens de renom, comme Brendan Crocker, Elliott Murphy, Beverly Jo Scott, Roland Van Campenhout, Perry Rose ou les Pink Flowers. Aujourd’hui, ils associent leurs expériences respectives dans cette Rielemans Family dont le nom complet est The Infamous Roots Rielemans Family Orchestra. Le premier album du groupe s’enracine profondément dans les terres de la musique populaire américaine, entre blues, gospel et folk. L’ensemble a une belle allure, les morceaux résidant principalement dans des rythmes tranquilles, à la limite de la nonchalance. Ici, c’est la descente paisible de la route 66 en Cadillac vintage qui s’annonce.

Un solide blues gospel harnaché de banjo traînant et d’harmonica plaintif démarre l’album (« Who’s that man »). Ensuite, les Rielemans nous emmènent dans des slow blues soyeux, toujours relevés de guitare cristalline, de banjo enjôleur ou d’harmonica feutré. Toutes les chansons sont des titres originaux, bien qu’ils semblent emmitouflés dans l’immuabilité des classiques (« Deep in my soul », « Sentimental blue », « Doing it right »). Un drôle de petit blues scandé en espagnol à la façon d’un rap andin vient mettre un peu d’exotisme dans le disque (« Caravana »). La constance de rythmes plutôt calmes tout le long de l’album pourrait faire souffler les auditeurs qui sont de nature impatiente. Pour eux, pas de cavalcades effrénées, tant pis. Pour les autres, ceux qui savent prendre le temps, « Time of day » fera l’effet d’une longue séance de farniente sous un ciel radieux.

Pays: BE
Lie Records
Sortie: 2016/09/30

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