JADIS – No Fear of Looking Down
Le voilà enfin le nouvel opus de la formation anglaise de néo-progressif mélodique, que les fans attendaient je pense depuis un certain temps. Il est vrai que si les groupes anglais de cette niche nous ont habitué à des sorties discographiques souvent parsemées de longs moments de repos (4 à 5 ans parfois), je me réjouis de pouvoir à nouveau chroniquer Jadis le projet de Gary Chandler. Comme je l’avais déjà expliqué dans un précédent article, l’album annonce aussi le grand retour de Martin Orford (Jadis, IQ…), un tout grand musicien de l’école néo-progressive !
En tenant compte de la présence des fidèles Stephen Christey et Andy Marlow, c’est une équipe bien soudée qui nous propose d’entrée de jeu un rock-progressif à la fois arien et à la fois rock’n’roll. La voix de Gary ainsi que sa guitare sont bel et bien présentes, avec en arrière-plan les claviers de Martin. Ce dernier apportant à nouveau des intros aériennes et mystérieuses, pour élancer un néo-progressif made in Jadis reconnaissable parmi tous. Les soli de guitares sont bien là secondés par une section rythmique bien à sa place, le tout saupoudré de nappes de synthétiseurs.
Le démarrage de « Just let it happen » nous rappelle les belles compositions des premiers albums, avec un passage aérien prolongé qui ouvre pour la basse et la voix de Gary. « A thousand staring eyes » qui introduit la guitare acoustique, renoue quant à lui avec le très bon niveau de l’album « More Than Meet The Eye », avec à la fois des moments atmosphériques et des moments acoustiques. Une composition plus complexe qui rend cet opus déjà plus flamboyant, au même titre que « Change of the season » qui introduit la flûte et la cornemuse au sein d’un très beau morceau néo-classique. Manifestement Jadis a ici retrouvé une belle inspiration !
« Seeds of doubt » maintient l’auditeur dans l’atmosphère et les ambiances propres au groupe anglais, avec un néo-progressif mélodique et aérien où l’en sent inexorablement le coup de pattes (de doigts) et l’imaginaire de Martin Orford. Des claviers plus présents qui apportent un côté plus atmosphériques pour certains passages, sans oublier cette guitare qui part dans les airs dès que son maître fait grincer les 6 cordes de son instrument de prédilection. Retour d’une guitare acoustique pour « Abandoned » qui pose encore vers l’avant la voix de Gary, toujours portée par les nappes de claviers. Voilà une belle ballade qui permet d’accéder à la plage titulaire, qui clôture ce très bel album de Jadis.
« No fear of looking down » démarre calmement pour introduire une guitare sautillante qu’accompagne la batterie. Joué en tempos décalé, la rythmique engagée par Stephen pourra quelque peu surprendre au sein d’une composition typée du groupe, avec encore un passage temporisé ou la guitare part une dernière fois dans un beau solo. Les claviers toujours bien présents complètent le tableau de ce dernier morceau. L’orgue viendra encore ajouter une touche supplémentaire à une plage qui termine parfaitement cet opus.
Jadis nous est enfin revenu, et c’est tant mieux pour tous les fans qui attendaient depuis 2013. De plus la formation anglaise renoue ici avec son meilleur niveau, celui des premiers albums. A découvrir ou à redécouvrir selon…
– Jadis Le Bandcamp
Pays: GB
Jadis Music JAD 008
Sortie: 2016/10/24