EPICA – The Holographic Principle
Le groupe de métal symphonique néerlandais Epica porte bien son nom et pourrait, à en croire le dossier de presse, se définir par 5 qualificatifs formés au départ de chaque lettre de son nom: Epique, Puissant, Intelligent, Créatif et Ambitieux. C’est peut-être un peu présomptueux, mais il faut rendre à César ce qui appartient à César: Epica fait partie de la cour des (très) grands du métal symphonique et c’est un des rares groupes néerlandais à pouvoir vivre de sa musique, ce qui est assez peu fréquent de nos jours pour le souligner.
C’est en 2002 que le groupe Epica a vu le jour aux Pays-Bas. Dès le premier album «The Phantom Agony», le groupe a su se forger une identité musicale qui le rend reconnaissable entre tous, mélange de grandiloquence bombastique et de mélodies métal accrocheuses. Le succès d’Epica repose en grande partie sur le contraste entre le chant clair mélodique de Simone Simons et les growls gutturaux du guitariste Mark Jansen, le tout soutenu par les riffs infatigables d’Isaac Delahaye, le tapis de synthé et les arrangements somptueux du maître des claviers Coen Janssen, la batterie puissante et complexe d’Ariën van Weesenbeek, sans oublier Rob van der Loo et sa basse magique.
Toute la fine équipe est de retour en 2016 avec la sortie de son 7e opus intitulé «The Holographic Principle», qui est sans doute un des albums les plus puissants et les plus aboutis du groupe.
Coen Janssen explique que pour le nouvel album, le groupe a voulu évoluer à certains niveaux. Contrairement aux albums précédents, «The Holographic Principle» contient le plus possible d’instruments réels. Les membres du groupe ont aussi investi beaucoup de temps dans la composition et l’arrangement des morceaux. Cette fois-ci, ils ont enregistré des vrais cuivres, des vrais instruments à corde et à bois, des instruments et percussions ethniques, dans le but d’obtenir un son toujours plus vivant, que l’on doit aussi à l’incontournable producteur Joost van den Broek toujours aux commandes.
Du côté des défauts, je n’aurais qu’un ou deux petits bémols à citer, comme l’omniprésence des chœurs: sur l’ensemble des voix, le chant clair représente environ 50%, les grunts 25% et les chœurs 25%. Ça fait un peu beaucoup… Autre point, les guitares qui forment pourtant l’ossature d’un groupe métal, ont par moments tendance à passer à l’arrière-plan, noyées dans les orchestrations classiques bombastiques. Mais soit.
Du côté des bons points: la voix toujours de Simone, toujours aussi ravissante, des instrumentistes de haut niveau qui débitent leurs notes avec une précision machiavélique, des effets délicieusement cinématiques (notamment sur «Eidola»), des mélodies très entraînantes (notamment «Edge Of Blade» et «Universal Death Squad»), une ballade de la mort qui tue («Once Upon A Nightmare»), des rythmes orientalisants («Dancing In A Hurricane»), un morceau-fleuve («The Holographic Principle») et des tonnes de moments «Epica» qui vous mettent les petits poils au garde-à-vous.
Vidéo officielle de «Edge Of Blade»:
Lyrics video de «Universal Death Squad»:
Bref, la formation batave revient au sommet de sa forme avec un de ses albums les plus aboutis qui, s’il n’est pas parfait, offre un rapport qualité/plaisir bien au-dessus de la moyenne. Le top du métal symphonique bombastique, à consommer sans modération !
Liste des morceaux :
- Eidola
- Edge of the Blade
- A Phantasmic Parade
- Universal Death Squad
- Divide and Conquer
- Beyond the Matrix
- Once Upon a Nightmare
- The Cosmic Algorithm
- Ascension – Dream State Armageddon
- Dancing in a Hurricane
- Tear Down Your Walls
- The Holographic Principle – A Profound Understanding of Reality
Pays: NL
Nuclear Blast 252684
Sortie: 2016/09/30