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DOMADORA – The Violent Mystical Sukuma

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C’est une déferlante psychédélique bourrée de stoner-rock (et on ne la reçoit que maintenant, elle est sortie dès avril de cette année !), qui nous parvient de Paris grâce au groupe Domadora, qui a décidé de nous détruire le cerveau à coup de guitares psychédéliques et de coups de buttoir de la section rythmique. Rien que le titre de l’album à digérer et notre corps est déjà dans la douleur de faire face à ce mur musical psychotique ! La faute à quatre déjantés des méninges, qui ont décidé de nous abasourdir de leur musique hautement destructrice.

Karim Bouazza (batterie), Alexis Assaleix (batterie), Gui Omm (basse) et Belwil (guitare et chant) enfoncent le clou dès la première longue composition (près de 12 minutes) avec un stoner-rock instrumental et quelque peu expérimental. A certains moments lancinant et à d’autres purement poussif, le rock des Parisiens empreinte aussi beaucoup au rock-psychédélique avec de nombreuses envolées de guitare qui nous ramènent à la grande époque des seventies (voir un certain guitariste Jimi Hendrix). On note d’ailleurs un très long exercice technique à la fin du premier morceau.

Le côté rock’n’roll n’est pas non plus oublié avec une guitare grasse et des percussions sèches, mais c’est surtout le côté stoner-rock qui pointe le bout de son nez. On le perçoit parfaitement avec la seconde composition (plus courte), qui introduit un chant venu de très loin toujours accompagné d’une orchestration lourde et grasse à faire rater la mayonnaise ! Manifestement on est pas là pour lambiner, mais plutôt pour s’arracher la tête et l’utiliser comme une balle de bowling !

La formation française n’a pas à rougir de son travail, car il égale sans problème le niveau musical des grandes formations américaines (d’ailleurs le mastering s’est fait à Dallas). Ca bastonne sec et ça décape dans les chaumières, avec ce rendu musical efficace et percutant. Un chant et des chœurs plus présents viennent même introduire un côté atmosphérique, permettant le remplissage complet de l’espace sonore. Les soli de guitares continent de s’envoler pour le plus grand plaisir de votre serviteur, soli qui s’accompagnent en fin de morceau de roulements de fûts et de cuivres.

J’ai bel et bien parlé du grand Jimi, et bien on croirait presque l’entendre au sein de cette cacophonie quelque peu teinté de blues où, le groupe construit finalement une sorte de space-stoner aérien littéralement dantesque. Que dire alors du long épique de plus de 16 minutes, qui pourrait même réveiller un mort grâce à une instrumentation bougrement psychédélique. Rassurons les plus frileux, quelques moments d’accalmie viennent mettre du baume au cœur, ce qui permet à la basse de s’exprimer au mieux.

Il est inutile d’en rajouter car tout est dit dès la première composition, les Parisiens proposent ici un foutu bon album où stoner-rock, space-rock et rock-psychédélique se percutent de plein fouet pour construire une alchimie musicale hautement jouissive. Et quel niveau technique !

Domadora Le Bandcamp

Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2016/04/13

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