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NEON ALLEY – Neon Alley

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Neon Alley est un groupe mis sur pied en 2011 par David Vaccaro, obscur mercenaire du rock arpentant depuis quelques décennies les scènes locales de la région de Boston. Ce garçon s’est construit une petite réputation d’affuteur de guitare, toujours prêt à servir le plus offrant pour organiser des fêtes privées, remises de diplôme, premières communions, départs en pension ou bar-mitsvas. Vaccaro et ses sbires sont aussi bien à l’aise dans le circuit semi-professionnel des manifestations privées que dans les concerts à plus grande échelle.

De ce côté, David Vaccaro a glané quelques titres de gloire en animant le groupe V-Project, responsable de deux albums, « Lost demos » et « New machine », concoctés avec l’aide du chanteur Robin McAuley (Grand Prix, McAuley Schenker Group, Survivor, Raiding The Rock Vault), James Christian (House Of Lords), Christopher Post (Dillinger) et Dennis Gresham. Ces disques ont rencontré un succès d’estime dans le petit monde du rock FM nostalgique des années 80 et d’une partie des années 90.

Avec Neon Alley, David Vaccaro avance des arguments encore plus costauds qui vont finir de convaincre les sceptiques ou les ignorants que ce garçon a des idées et du talent. Le premier album du groupe, également composé de Mike McDonald (basse et chœurs), et Scott Marion (batterie), aligne quelques compositions originales trempées dans un hard rock classique mais toujours vivace, avec en plus une reprise particulièrement pertinente du « Jailhouse rock » d’Elvis Presley.

La démonstration de force débute avec les costauds « That’s how it is » et « All I want », rutilants et fiers sous leur armure hard FM rappelant April Wine ou le Bryan Adams de la grande époque. Puis c’est cette étonnante reprise de « Jailhouse rock », complètement déconstruite et remontée sur un rythme plus rapide et des intonations plus lourdes, offrant des solos impériaux, où le manche de guitare levé comme un symbole phallique est sarclé sans ménagement par des doigts brutaux. On calme un peu le jeu et on récupère ses esprits avec les plus tranquilles et joviaux « I only want to be with you » et « Let your loving come down », à la veine power pop rappelant les Cars. Le boogie carré reprend du service sur « Piece of the pie » et les dernières forces vives sont lancées à corps perdu sur les deux derniers « Got to rock » et « Till I’m done », où la nervosité des rythmes côtoie agréablement la rigueur des guitares et des harmonies vocales taillées dans la dentelle.

Cet album rejoint les rangs du rock classique, il n’est donc en ce sens pas très original. Mais ses larges épaules le font remarquer quand il vient prendre sa place au milieu de ses congénères.

Pays: US
DMV Music
Sortie: 2016/08/26

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