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DYSCORDIA – Words In Ruins

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Dyscordia est un groupe belge de métal mélodique prog composé de Piet Overstijns (voix), Stefan Segers (voix, guitare), Martijn Debonnet (guitare), Guy Commeene (lead guitare), Wouter Nottebaert (basse) et Wouter Debonnet (batterie). Ces noms devraient vous dire quelque chose si vous avez suivi des groupes comme Gwyllion, Double Diamond, Artrach, Anesthesy, Impedigon et Rhymes of Destruction.

Après avoir sorti un premier EP «Reverie» en 2010, Dyscordia a la chance de pouvoir accompagner sur scène des groupes comme Primal Fear, ReVamp, Ensiferum, Alestorm et At Vance. «Twin Symbiosis», le premier album des Courtraisiens, sort en mars 2013. Ce premier opus est très bien accueilli par la critique et le public et Dyscordia voit ainsi s’ouvrir beaucoup de portes, dont celles du Graspop.

Alors que le groupe est en train d’écrire son nouvel album à à l’automne 2014, il est invité à enregistrer le «My Land» de Sonata Arctica pour un tribute album chez Ouergh Records. Le groupe profite de l’occasion pour enregistrer là-bas «Chthonic Star» qui est un des titres qui figureront sur le nouvel album.

Après avoir terminé l’enregistrement de tous les nouveaux titres, le mixage et la postproduction ont à nouveau été confiés aux mains expertes de Jens Bogren (Opeth, Paradise Lost, Katatonia…) qui avait déjà accompli un travail prodigieux sur le premier album.

Et voilà enfin le moment tant attendu de la sortie de ce prometteur «Words In Ruins». L’album commence par un instrumental court (1:00) mais clairement heavy, intitulé «Templum Creationis».

Le premier titre à part entière de l’album est «Harlequin’s Grief», un morceau très métal prog, au rythme soutenu par les riffs de guitare et la batterie à double pédale. Quelques touches de grunt pour apporter un relief supplémentaire aux parties vocales claires. Très belle entrée en matière…

Avec «Bail Me Out», on entre dans le costaud, voire le très costaud, même pour Dyscordia. La structure du morceau est plus complexe et laisse la part belle aux grunts. Guitares et batterie donnent un rythme écrasant du début à la fin.

«Reveries» est le titre du tout premier morceau écrit par Dyscordia. La groupe ne cache pas son attachement particulier à ce morceau et a voulu le faire passer entre les mains expertes de son producteur afin qu’il puisse figurer sur le second opus. C’est chose faite! En voici donc la version 2015 réenregistrée. Des riffs de guitare punchy qui semblent se bagarrer avec la batterie en guise d’introduction. Une mélodie sur un rythme soutenu et un refrain avec grunts. Le tout symbolise parfaitement le style épique, puissant et mélodique de Dyscordia.

«A Perfect Day» est un morceau très rapide. Le plus rapide que Dyscrodia ait écrit à ce jour. Idéal pour mettre en évidence la virtuosité des musiciens tout en profitant de jolie lignes de chant (clair et grunts).

«Never Will» ouvre sur une intro rapide (guitare/batterie) qui préparent le terrain à des grunts acérés auxquels succèdent une jolie mélodie en chant clair, teintée d’une certaine mélancolie même si on est loin d’une ballade plus propice à exprimer ce genre de sentiment.

Pour la première fois de sa discographie, Dyscordia propose avec «Sacred Soil of Souls» un morceau entièrement acoustique à la guitare sèche. Le tempo est plutôt rapide, comme souvent chez Dyscordia. Les arrangements vocaux sont superbes et illustrent la maitrise musicale du groupe dans tous les registres.

«The Masquerade»Une intro légère pour amener un nouveau morceau heavy comme le groupe en a le secret. Et on est reparti dans la frénésie dyscordienne avant de s’en rendre compte. Ici encore, la construction du morceau est particulièrement subtile.
«Chthonic Star» est le premier morceau enregistré pour le nouvel album. L’intro douce à a guitare cède bien vite la place à des rythmes plus soutenus à la guitare électrique et à la batterie. Le morceau est appelé à devenir un grand standard du groupe car c’est un concentré d’énergie et de savoir-faire.

«Words Of Fortune» ouvre sur une intro calme à la guitare, soutenue par des percussions discrètes. Cette composition douce-amère est le dernier morceau de l’album qui se termine ainsi avec un titre à la hauteur des prétentions de l’album. Une magnifique réussite, un chef d’œuvre de force contenue, de puissance et de musicalité.

«My Land (bonus track)» est un morceau supplémentaire offert aux fans. Le groupe illustre ici sa capacité à se fondre dans le répertoire d’autres groupes. Cette reprise de Sonata Arctica est très respectueuse de l’original, mais porte incontestablement la griffe du combo courtraisien.

En résumé, un album débordant d’énergie qui confirme tout le bien que l’on pouvait déjà penser de Dyscordia après la sortie de son premier opus. Pour ma part, «Words In Ruins» marque clairement une avancée dans la carrière du groupe. La musique est puissante, limpide, énergique sans être agressive, et toujours très mélodique. À écouter de toute urgence !

Pays: BE
Road Mark Productions
Sortie: 2016/03/05

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