STARFIGHTER – Orion
Le groupe gantois se compose de Tim Brown, voix, guitare, Luc Waegeman, basse, Sebastian Van Vooren, lead guitar, et Jen Bernon, batterie. Le producteur de cet album est Niek Meul (Das Pop), comme sur leur premier album, « Make A Sex Noise » (2002). Celui-ci s’intitule « Orion », comme la constellation.
Il a été enregistré en sept jours au studio Art Sound, à Helchteren, dans le Limbourg. L’ingénieur du son n’est autre que Gareth Parton (The Killers, Placebo, Polyphonic Spree). Il a été achevé chez Turtle Power sous la direction de Jan De Rijck (Daan).
Starfighter nous gratifie d’un déluge de guitares pas piqué des vers sur la courte intro instrumentale intitulée « Theme ». On peut dire que ça décape. Un vrai feu d’artifice. Introduit par la rythmique, le titre suivant, « Pretend And Lie », très différent, est lui aussi bourré de vitamines. Sebastian Van Vooren à la lead et Tim Brown donnent vraiment tout ce qu’ils peuvent et nous assènent des riffs qui ne donnent pas envie de résister. Le chant de Tim Brown est plus que convenable et la rythmique se met au diapason.
« Tired » est sorti en simple. Il comporte d’ailleurs tous les ingrédients qui conviennent : l’alchimie entre les deux guitaristes est totale, le groupe comporte un bon chanteur, le morceau est très mélodieux et c’est une musique festive et très ensoleillée. Que demander de plus ?
« # 1 Today » est beaucoup plus doux mais se déroule sur un tempo soutenu. Ce contraste entre climat du morceau et tempo est assez spécial mais parfaitement cohérent. C’est par des attaques soutenues à la guitare que « Access Wars » démarre. C’est du rock à l’état pur. Il est aussi sorti en simple et, comme « Tired », il comporte tous les éléments pour faire un carton.
« Crossfire » continue la tendance musclée mais sur une musique syncopée qui ne manque pas de charme. Le dialogue entre les guitares constitue le facteur principal d’intérêt. « Rainy Days » est aussi un peu plus doux et l’atmosphère qui s’en dégage est pleine d’émotion. Le tempo rapide de « No Star » ne donne pas l’occasion de récupérer. C’est un titre coup de poing qui comporte néanmoins un chant et un jeu nuancés. Il donne un échantillon parfait des possibilités du groupe.
« Not At Home » débute comme un morceau doux de Athlete pour virer ensuite vers un refrain imparable. Il devrait monter à l’assaut des charts. C’est le titre le plus immédiat de l’album mais en même temps il a du relief et il est très beau. On ne s’en lasse pas. Par contraste, « Just Called To Say » comporte une mélodie agréable mais s’écoule sans histoire sur un mid tempo qui comporte néanmoins quelques passages grandioses.
« Demons At Play » est aussi un titre plus doux, avec des guitares qui se font beaucoup plus discrètes. C’est au tour de la rythmique de montrer sa valeur. Elle le fait sans ostentation mais avec beaucoup de discernement et d’efficacité.
Cet album est très bon et devrait plaire à tous les amateurs de musique bien rythmée mais variée. Le climat qui s’en dégage est très positif et les musiciens ont l’air de prendre du plaisir. Le style de musique est festif, très varié, mais le résultat dégage une impression de cohérence due sans doute au travail concentré sur une courte période. Starfighter, un nom à retenir.
Pays: BE
Kinky Star / Bang! KS051
Sortie: 2005/04/15