LIONHEART – Love don’t live here
Le nom de Lionheart évoquera peut-être un souvenir à ceux qui écoutait du hard rock dans les années 80. C’était une groupe formé par l’ex-Tygers Of Pan Tang Jess Cox et l’ex-Iron Maiden Dennis Stratton. Eh bien, le Lionheart qui nous intéresse ici n’a strictement rien à voir avec le Lionheart anglais des Eighties. On est plutôt en pleine scène hardcore californienne des années 2000, donc vous pouvez oublier les Spandex, les coiffures peroxydées et les guitares en V des années 80 pour vous brancher sur les shorts mi-longs kaki, les sweaters noirs à capuche et les coiffures militaires des hardcoristes de Lionheart.
Ce groupe opère dans la région d’Oakland depuis une douzaine d’années et a frappé jusqu’à présent l’Occident chrétien avec trois albums et un EP : « The will to survive » (2007), « Built to struggle » (2011), « Undisputed » (2012) et « Welcome to the West Coast » (2014). « Love don’t live here » constitue le quatrième album, une cuvée 2016 prometteuse. Le combo est articulé autour des permanents Rob Watson (chant), Jay Scott (batterie) et Nick Warner (guitare), avec des postes assez changeants pour ce qui est de la basse et de la deuxième guitare.
Classicisme et sincérité sont ce qui définit le mieux le style de Lionheart. Le groupe exécute un punk hardcore typique de ce que font des institutions comme Agnostic Front, Madball ou Hatebreed. Preuve qu’il dit ce qu’il pense, Lionheart, après la rubrique des remerciements qui figure de manière classique sur la moindre pochette d’album, demande aux personnes suivantes d’aller se faire mettre : les poseurs minables, les promoteurs ringards, les managers faux-culs, les groupes qui ne pensent qu’au cul, et les industriels du disque dépourvus de talent qui cherchent par tous les moyens à pomper le fric des autres. Avec ça, les choses sont claires. Ils n’ont rien dit sur les critiques rock, heureusement…
Et bien sûr, ces sentiments rageurs sont parfaitement reproduits dans la musique du groupe, qui dézingue les cervelets avec onze nouveaux titres balancés en 27 minutes. Lorsqu’on ressort hébété de l’écoute de l’album, on se souvient de missiles comme « Pain », « Keep talkin' », « Love don’t live here », « New enemies » ou « Lock jaw ». On n’est pas ici dans une modèle d’originalité mais les gens de Lionheart ne trahissent en rien l’esprit hardcore, colérique et généreux.
Pays: US
Beatdown Hardwear
Sortie: 2016/01/22