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IGNITE – A war against you

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On ne sait pas trop ce que l’année 2016 nous réservera mais on peut déjà se réjouir de commencer cette année nouvelle avec le dernier album d’Ignite. Ces hardcoristes mélodiques californiens occupent la scène depuis plus d’une vingtaine d’années mais ont été assez parcimonieux dans la production discographique. Ici, après « Call on my brothers » (1995), le EP « Past our means » (1996), « A place called home » (2000), « Our darkest days » (2006) et le DVD « Our darkest days live«  (2012), voici venir « A war against you », qui sort des fonderies et qui est encore tout fumant.

Et fumant, il risque de le rester longtemps car cet album pourrait squatter les lecteurs ou platines pour un bon moment. On ne va pas y aller par quatre chemins, Zoltán « Zoli » Téglás (chant), Craig Anderson (batterie), Brian Balchack (guitare), Kevin Kilkenny (guitare) et le fondateur Brett Rasmussen (basse) abattent ici un carte maîtresse, avec un album épatant de bout en bout, vif et solide, croustillant sous le tympan.

On a pourtant affaire à du hardcore mélodique, pas loin du bubble punk, un truc théoriquement horrible. Mais ici, je ne sais pas, soit je vieillis et je deviens idiot et je me mets à apprécier le bubble punk, soit les types d’Ignite ont trouvé la formule parfaite pour faire briller ce genre depuis longtemps galvaudé par les effrayants Offspring ou Blink-182. Ignite livre ici l’album que Green Day ne parvient plus à écrire depuis dix ans. Les treize titres défilent au petit trot, sans temps mort et avec le quota réglementaire d’énergie débridée, de chant conquérant, de riffs carnassiers. Zoli Téglás domine les propos de sa voix haute perchée mais il place son chant juste comme il faut, comme un surfeur sur la lame de fond qui est parti pour traverser toute la plage à fond de train.

Rien ne semble arrêter cet album qui, de « Begin again » à « Work », commet le carton parfait, en particulier sur les excellents « This is a war », « Oh no not again » (qui sonne comme du gros stoner hérité des oubliés Suédois de Quill), « Alive », « Rise up », « The suffering »… enfin, tout, quoi. En guise de conclusion, Zoltán Téglás nous glisse un petit morceau caché chanté en hongrois, sa langue d’origine, comme il l’avait fait à la fin des albums précédents.

Il n’y a pas de doute, Ignite signe ici un retour en force, quasiment dix ans après « Our darkest days ». Il a fallu le temps pour le bichonner, ce nouvel album, mais le résultat est bluffant. Je rappelle qu’on a ici affaire à du punk hardcore mélodique normalement dévolu à des skaters idiots de 17 ans. Mais les hommes d’Ignite, du haut de leur quarantaine bien entamée, ont réussi à créer la formule magique du bon bubble punk. Ça existe donc… Oui, avec cet album qui est une des meilleures baffes depuis « American idiot ».

Ignite sera en tournée avec l’EMP Persistance Tour au début de cette année, avec Terror, H20, Iron Reagan, Twitching Tongues, Wisdom In Chains et Risk it. Le club De Mast de Torhout est dans le collimateur de ces sauvages le 17 janvier 2016. Foncez!

Pays: US
Century Media
Sortie: 2016/01/08

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