WAHLBERG, Doug BAND – Flying under the radar
Encensé par des pointures comme Ian Hunter (Moot The Hoople) ou Neal smith (ex-batteur d’Alice Cooper), Doug Wahlberg est un guitariste qui se consacre avec brio à la défense d’un rock classique, énergique et mélodique. Il ne figure pas en haut des hit-parades ou à la une des journaux mais il roule sa bosse depuis un certain temps, si l’on en juge par sa fiche biographique qui mentionne des coopérations avec Mick Ronson (le guitariste de David « Ziggy Stardust » Bowie, décédé en 1993), Bernie Taupin (le parolier d’Elton John) ou encore Rick Derringer (acolyte de Johnny Winter). Le groupe de Doug Wahlberg a aussi assuré des premières parties de Blue Oÿster Cult, Foreigner, Cheap Trick ou les Ramones, le fameux gang punk séparé en 1996.
Après des années d’activité musicale dans l’ombre des grands groupes ou au fond de petits clubs, Doug Wahlberg a décidé d’arrêter de voler sous les radars, c’est-à-dire à l’endroit où on ne se fait pas remarquer. D’où le titre « Flying under the radar » qui orne la pochette de son premier album. Le bon Doug a réuni à cette fin une équipe de musiciens rôdés. George P. Miller (basse) a accompagné John Densmore et Robbie Krieger au sein d’une énième résurrection des Doors. Rich Genovese (batterie) a écrasé les fûts chez Secret Service (un groupe monté par Elliot Lewis, de chez Hall & Oates) et a fait des premières parties de shows de Flock Of Seagulls, The Motels, Edgar Winter ou Rick Derringer. Rick Tedesco (guitare) et T-Bone Stone (claviers) complètent cette formation, qui accueille aussi Jeff Claypool (piano) sur le premier morceau « Love when it rains ».
Ce morceau imprime une atmosphère assez rock FM aux premiers moments de « Flying under the radar ». La rythmique chatoyante et le chant expressif de Doug Wahlberg mettent en confiance l’auditeur. Tant est si bien qu’on se retrouve à beugler les refrains adolescents de « So Broken » ou « What if? » dès la première écoute. Les morceaux de cet album sont si simples et si spontanés que les mélodies qu’ils véhiculent restent coincées dans la mémoire en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Mais simplicité ne veut pas dire simplisme car Mark Wahlberg sait vraiment y faire pour trousser du refrain enthousiaste et construire des lignes mélodiques prenantes, se situant dans un courant rock FM que ne renieraient pas des gens comme Bryan Adams ou Aerosmith. Nous voilà donc captés par des pépites électriques comme « The lake » (qui claque comme un bon vieux Mountain), « Waiting for the sun » (et ses petites rafales de castagnettes) ou « Can’t wait » (sorte de rencontre entre Foo Fighters et Bryan Adams). Le romantisme n’est pas oublié avec « Nothing » ou « Torture » qui terminent l’album dans le satin.
Voici un album bien agréable, pas forcément innovant dans la veine rock FM mais très bien composé et dépourvu de temps morts (8 titres, 32 minutes). On va à l’essentiel et on rêve de grands espaces. Que demander d’autre?
Pays: US
Autoproduction
Sortie: 2015