SEVEN STEPS TO THE GREEN DOOR – Fetish
La scène progressive allemande est encore une nouvelle fois à l’honneur, avec se second album du projet formé autour de Marek Arnold (Toxic Smile, UPF, Cyril, Flaming Row) et de Ulf Reinhardt (SSTTGD et bien d’autres formations musicales). Deux grandes pointures du progressif teuton, qui relancent le concept ayant déjà accouché d’un opus en 2011, et qui obtint à l’époque une cinquième place au Dynatop et plus de 2000 lectures de la part de notre auditoire ! Du lourd donc en perspective avec ce second effort discographie où, de nombreux acolytes sont venus renforcer le duo de choc. On y retrouve Martin Schnella (Flaming Row), Lars Köhler et Anne Trautman. Pour cet album, on compte aussi sur Steven Unruh (UPF) et Dan Walsh (UPF, The Tangent).
Soyons objectif et comme pour chaque sortie du label allemand Progressive Promotion Records (merci Monsieur Oliver Wenzler), tout est toujours d’un grand niveau technique avec une musique progressive alléchante et truffée d’idées nouvelles ! C’est donc confiant que je place le CD dans le lecteur, un album nous parlant des caractéristiques de la psychologie humaine. Un programme plutôt philosophique que les musiciens prennent avec un certain humour, vu les dégaines adoptées sur le petit poster qui accompagne le coffret cartonné, dont la pochette présente des masques terrifiants ! Côté musique, les chœurs font office d’ouverture pour un rock progressif technique proche des Flower Kings ou d’un Tangent, avec des développés de claviers qui entrainent la section rythmique. Oscillant entre passages complexes et moments plus mélodiques, on perçoit aussi une certaine ressemblance avec Kaipa, surtout au niveau des synthétiseurs. Manifestement l’école allemande s’inspire ici de l’école suédoise, offrant un rock progressif riche et performant.
Plongé dans un univers parfaitement construit où, le travail des chœurs et des voix fait jeu égale avec celui des instruments, le groupe se permet même d’y introduire un saxophone pour mieux se rapprocher d’un Van Der Graaf Generator. D’emblée on est en présence d’un tout bon album de rock progressif, de ceux qui collent à la peau dès la première écoute. Et c’est bien le cas avec à nouveau des musiciens teutons maitrisant les partitions, dans un tourbillon de notes aussi entrainantes les unes que les autres. Les harmonies vocales servent souvent d’introduction aux compositions, qui nous maintiennent dans une ambiance fort attrayante, et ce, grâce à une musique bien foutue et parfaitement maitrisée !
Harmonies vocales qui ne sont pas sans rappeler parfois le grand Queen, ces dernières continuent tout du long à introduire un métal-progressif ou un rock progressif de belle facture, avec même des passages plus softs où la mélodie est de mise. N’oublions pas non plus les passages aux orgues, qui nous ramènent vers les seventies époque de référence pour le mouvement progressif. Cet opus servant de marque de respect à toute cette belle époque, il continue morceau après morceau à nous enchanter les oreilles. L’épique servant de conclusion à la galette, démontre d’ailleurs les réelles capacités des musiciens, chanteurs et chanteuses.
Une fois de plus le label allemand a à nouveau fait un excellent travail de production, en distribuant un recueil progressif de grande qualité conçu par plusieurs performers de la scène progressive allemande. Chaque sortie discographique de Progressive Promotion est un évènement, l’opus de SSTTGD ne dérogeant pas à la règle, précipitez-vous dessus. Voilà du progressif, du bon, de l’essentiel, de l’indispensable !
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Pays: DE
Progressive Promotion Records PPRCD030
Sortie: 2015/09/11