NEMO – Coma
Digne membre de la scène progressive française au même titre que Lazuli, Ange ou Gens de La lune, Nemo revient vers nous peut-être pour la dernière fois ! C’est en tout cas le message que l’on peut lire sur le document qui accompagne le CD, nous disant que « Coma » serait le chant du cygne pour le groupe ! Telle une refonte de tout ce qui caractérise la musique des Français et surtout de son chef d’orchestre Jean-Pierre Louveton (JPL, Wolfspring), les musiciens nous offrent ici leur son unique et leur musique si personnelle.
Je parlais de Wolfspring et donc c’est plutôt parti sur un heavy-rock pêchu où, batterie et guitare hachée entonnent un tempo lourd et poussif. Les synthétiseurs et le piano viennent alors temporiser l’ensemble, pour virer vers une composition plus progressive. Sur un rythme enjoué, la musique passe par un passage plus soft où guitare acoustique et piano calment le jeu. La guitare électrique s’ouvre sur quelque chose de plus aérien, laissant un chant plutôt timide venir vers nous, le mixage son semblant être un poil en-deçà de celui des instruments. Sinon musicalement, on retrouve ici le coup de pattes de Nemo et de son mentor Monsieur Louveton, avec un rock bien torché sur cette première composition, « Le Coma des Mortels ».
On reste par la suite sur un canevas plutôt heavy où, la guitare tranche souvent dans le vif, ici supporté par une section rythmique bien positionnée. La basse montre d’ailleurs le bout de son nez, étant mise souvent en avant dans la balance son. Quant au chant, il me semble plus en avant permettant à la voix de Jean-Pierre de prendre sa place sur « Train Fantôme ». Démarrant sur des accents orientaux, « Comaïne » s’élance sur une ballade acoustique où le chant est à nouveau bien aux avant-postes. La flûte maintenant ce petit côté progressif, la guitare repart au combat et tranche à nouveau dans le tableau sonore.
« St Guy » plus temporisé prend le temps de s’étoffer, puis la guitare et la basse s’emportent dans un ballet de heavy-rock où piano et batterie suivent la mesure. Toujours bien torché et entrainant, la musique de Nemo fait encore belle figure, avec une basse omniprésente. Début toujours calme pour « Tu n’es pas seul », qui nous emmène dans une ballade progressive où guitare et claviers nous bercent les oreilles et l’esprit. On termine par la plage titulaire haute en couleurs dès les premières notes, avec un heavy-progressif planifié autour de moments apaisés où, les instruments font valoir leur savoir-faire (celui des musiciens aussi).
Voilà encore un beau travail de la part de nos amis français, avec peut-être un résultat un poil en-dessous de l’album précédent, mais on reste ici sur du tout bon progressif où, passages mélodiques s’alternent avec des moments plus pêchus et parfois endiablés. Nemo continue sa route (j’espère qu’elle n’est pas finie vu le début de cet article), et le groupe ne doit surtout pas s’arrêter en si bon chemin !
Pays: FR
Quadrifonic Quad 23-15
Sortie: 2015/08/28