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KINETIC ELEMENT – Travelog

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Groupe de rock progressif originaire de Richmond en Virginie, Kinetic Element est composé de Mike Visaggio (claviers, écriture et composition), Todd Russell (guitare et triangle), Michael Murray (batterie et percussions) et Mark Tupko (basse). Après deux albums et un EP produites entre 2006 et 2009, voici venir après un long break le dernier opus qui comporte seulement cinq plages, mais que des épiques dont la durée oscille entre 10 et plus de 20 minutes ! Si les quatre musiciens s’occupent des instruments y compris des orgues, le chant est ici assuré par trois comparses qui ne sont pas des inconnus. Dimetrius LaFavors (Odin’s Court), Michelle Schrotz (Brave) et Mike Florio (The Mass Dream Project) assurent effectivement les parties vocales de cet album, qui renoue avec la gloire du rock progressif des seventies !

« War Song » est le premier épique de plus de 20 minutes avec d’emblée un son vintage de la part des orgues et claviers, qui nous ramènent directement vers les seventies et tous ces merveilleux développés de Mellotron ou de Moog. Une guitare aérienne fait son apparition, dans un ensemble proche de Genesis au début ou Collins reprend le chant. Les orgues font aussi un parallèle avec le travail du grand John Lord, d’un Rick Wakeman ou d’un Keith Emerson. Quant au chant de Demetrius parfois proche d’un IQ, il reste unique et d’une grande valeur comme pour le groupe Odin’s Court (albums chroniqués sur le site) où il officie aussi. La plage titulaire « Travelog » commence par une guitare acoustique plutôt classique, qui ouvre sur une ballade inspirée et plutôt planante. La voix de Démétrius fait encore ici des merveilles et nous touche au cœur, avec ce timbre jouant sur la corde sensible (la corde vocale, évidemment). En fond sonore, les claviers renforcent le coté aérien et léger de la composition. Beau travail jusqu’à présent.

« Into The Lair » nous emporte vers un rock progressif proche d’un IQ ou d’un Arena, avec une batterie et une guitare qui frappent vigoureusement le tempo. Au loin un chant féminin accompagne les instruments, puis le morceau s’ouvre et le chant s’affirme toujours au sein d’un rock progressif toujours teinté vintage, et ce, grâce aux orgues qui restent fortement présents. Ces mêmes orgues qui impriment à nouveau l’empreinte d’un Genesis ou même d’un Deep Purple à la grande époque bien sûr, ici contrebalancés par les synthés plus récents.

Piano classique d’une grande pureté pour ouvrir « Her », qui fait encore corps avec les toutes grandes compositions du rock progressif où, l’orchestration porte ce beau piano aux cieux. Cette orchestration fouillée qui nous ramène aussi au grand Mike Oldfield, avec ce piano qui accompagne la section rythmique et les guitares. La voix de Mike Florio, qui possède également un timbre particulier, nous rappelle aussi de grands groupes légendaires de la grande époque, s’approchant aussi d’un Van Der Graaf Generator, d’un Parallel Of 90 Degree ou d’un Tangent. Le morceau qui permet aussi l’envolée d’un très beau solo de guitare électrique, garde le grand niveau technique et artistique du début.

« Vision of a New Dawn » dernier épique de plus de 18 minutes qui permet encore au piano de s’exprimer, s’ouvre plutôt sur un blues-rock où piano et section rythmique tambourinent un tempo saccadé, puis la guitare électrique et l’orgue teintent l’ensemble d’une nappe progressive. Guitare acoustique et flûte (claviers) relancent une nouvelle fois ce fabuleux orgue vintage, qui nous taraude l’esprit et nous fait revenir à la surface, tous les beaux souvenirs du grand Genesis ! Le piano classique qui revient pour temporiser l’ambiance, nous offre une dernière fois la belle voix de Démétrius, qui apporte comme à chaque fois, une dimension sensible à l’ensemble de la composition. Cette dernière confirme parfaitement le grand niveau proposé depuis la première plage de cet excellent album où, l’on sent encore l’ombre d’IQ ou de Rick Wakeman.

Voilà encore du tout bel ouvrage progressif à offrir aux puristes, aux connaisseurs et à tous ceux qui veulent découvrir ce fabuleux courant musical, toujours riche et si diversifié par l’apport d’un grand panel d’instruments et coloré par de belles voix. S’écoutant d’une seule traite et si proche des meilleurs albums de l’ancienne et de la nouvelle école du progressif, j’accorde donc ici la note maximale pour un opus que je conseille à tous. Plongez-vous sans retenue dans cette fabuleuse galette !

Pays: US
Melodic Revolution Records MRR CD 22112
Sortie: 2015/06/01

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