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PUBLIC ANIMAL – Habitat animal

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Les productions du label allemand Elektrohasch sont toujours un bon signe lorsqu’elles arrivent sur la table de travail du critique rock. C’est généralement annonciateur de fortes émotions en matière de rock puissamment électrifié et joué à l’ancienne. Le premier album de Public Animal ne fait pas exception à cette tendance et c’est avec un sourire jusqu’aux oreilles que l’on découvre le formidable potentiel de ce quatuor canadien dont l’univers musical ne dépasse pas 1978.

Public Animal se forme à Toronto en 2013 autour de Caitlin Dacey (claviers et chant), Eric Larock (basse), Ian Blurton (guitare et chant) et Ryan Gassi (batterie). Le combo se met vite à commettre quelques singles, disponibles sur le Net (« Vault doors/One way ticket » ou un split single avec Mokomokai sur lequel Public Animal reprend le « Lay down, stay down » de Deep Purple). Cette reprise de Deep Purple situe bien les préoccupations du groupe. Pour lui, la vérité ultime se trouve dans le hard rock classique des années 70 autour du panthéon formé par Deep Purple, Led Zeppelin, Black Sabbath, les Who, Grand Funk, Mountain ou Mahogany Rush, pour citer aussi un groupe de leur pays. C’est une excellente philosophie à laquelle nous adhérons totalement.

Inutile de dire, donc, que ce « Habitat animal » est un vrai délice pour tous les amateurs de hard rock seventies et son neveu le stoner rock ou son cousin le heavy psychédélique. Caitlin Dacey et Ian Blurton se partagent le chant et sont mêmes complètement fusionnels derrière le micro. La présence de l’orgue rappelle incontestablement Deep Purple ou Uriah Heep, mais Public Animal dispose de son propre son, qui reste moderne dans ses résonances et percutant dans son exécution.

Mais on trouve aussi de saines références aux Who (le clavier de « Process of progress » qui est un clin d’œil à « Won’t get fooled again ») et des similitudes avec des groupes de heavy rock contemporain comme les Blues Pills ou Birth Of Joy, et aussi un peu de Black Mountain, par ailleurs compatriotes de Public Animal.

Une production rutilante, un savant mixage des voix et des guitares transforment cet album en vraie partie de plaisir. « Automatic ammunition », « I ain’t gonna live », le nerveux « Tinted windows », l’épais « High pony » ou le puissant et progressif « Wicked ways » mettent en avant des solos triomphants, du canardage de batterie princier, des vrombissements colossaux de basse et un chant conquérant mais jamais déplacé. Une excellente surprise, déjà parue au Canada l’année dernière mais qui trouve une distribution européenne grâce à Elektrohasch. Merci, Elektrohasch!

Pays: CA
Elektrohasch 168
Sortie: 2015/08/07

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