SERPENTYNE – Myths and Muses
Second album pour ce groupe anglais pratiquant le folk-celtic, qui revient aujourd’hui après un premier opus sorti en avril 2010. A l’époque, c’est Maggie Beth Sand & Serpentyne que l’on présente en tant qu’artistes sur la pochete du dit album. Concernant ce dernier, la troupe reprenait des chansons traditionnelles pour les chanter en Latin, Occitan ou dans d’autres langues anciennes. Pour l’heure, le groupe a choisi d’écrire et de composer ses propres chansons au sein d’un album où, il inclut encore quelques classiques du folk-rock.
Concernant l’équipe en place et pour pouvoir jouer un folk-rock-médiéval, il faut bien sûr beaucoup de monde et donc, on ne compte pas moins de sept musiciens ici accompagnés de 12 personnes supplémentaires ! Maggie Beth Sand reste évidemment la maitresse de maison en s’occupant du chant, des claviers et de la citole. Pour le reste, il y a Mark Powell (guitares, claviers, chant, baglama…), Mark Jenkins (synthétiseurs, bouzouki), Andrea Furlan (didgeridoo, flute), Pamela Pecko Smith (flute, piccolo) et Jay Tubsman (batterie et percussions). Pour l’équipe de guests, on note aussi l’utilisation du violon, du tambourin et autres percussions traditionnelles. Un sacré paquet d’instruments et de musiciens, qui devrait toucher la sphère folk et médiévale.
Comme souvent pour ce genre de musique, on remarquera un très beau travail artistique au niveau de la pochette et du coffret. Ajoutons aussi que sur scène, le groupe est affublé d’habits d’époque, et que la chanteuse arbore une épée de chevalier ! En compulsant d’ailleurs les vidéos sur le site officiel ou sur You tube, vous pourrez constater qu’un concert de Serpentyne est en fait une véritable fête, à l’image de certains festivals comme celui d’Anthisnes. Passons maintenant à la musique avec tout d’abord, des percussions futuristes qui servent de tremplin à un folk-celtic enjoué. On perçoit ensuite la superbe voix de Maggie douce et sensible, qui porte les chœurs et une musique assez dansante. La citole, le didgeridoo et les percussions traditionnelles donnent bien évidemment la coloration médiévale aux chansons, mais on ressent aussi par la suite des influences arabisantes et exotiques. Les synthétiseurs distillent çà et là, des petites notes futuristes qui tranchent quelque peu, avec le côté rétro de l’ensemble. La dernière remarque n’étant pas péjorative, je précise. Un peu comme un folk-électro, le groupe insuffle ici un petit vent de modernisme pour mieux capter son auditoire.
On garde le cap tout au long de cet album (sorti en réalité dès 2014) où, le groupe a su proposer un folk-rock riche et fouillé. Comme un voyage à travers les époques et les continents, Serpentyne nous invite à danser et à chanter, ce qu’il fait d’ailleurs dans le cadre de nombreux concerts ou festivals médiévaux. Que ceux qui aiment Blackmore’s Night et consorts, suivent les traces de ces troubadours de la musique. Pour les autres, cela reste une offre à découvrir !
Pays: GB
Autoproduction SM1401
Sortie: 2015/04/06