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EXOVEX – Radio Silence

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Quand j’ai lu que ce projet (localisé à Greenville SC en Caroline du Sud) comportait en son sein, des membres de Sting, Steely Dan, Porcupine Tree ou Devo, mon sang n’a fait qu’un tour ! Une belle équipe percutante en perspective avec Josh Freese (NIN, A Perfect Circle, Devo) et Keith Carlock (Sting, John Meyer, Steely Dan), qui profitent de l’aide de deux membres de Porcupine Tree lors des sessions d’enregistrement et des prises en studio. En effet Gavin Harrison (batterie et percussions) et Richard Barbieri (claviers et synthétiseurs) sont bel et bien là pour la conception de cet album.
Opus dont les chansons ont été écrites et composées par le multi-instrumentiste, producteur et chanteur Dale Simmons.

Une sacrée équipe où plus précisément, c’est bien Dale Simmons qui maitrise l’ensemble des instruments (guitares, basse, synthétiseurs, piano et chant), et ce, sur toutes les compositions ! Keith Carlock, Josh Freese et Gavin Harrison, se partagent les pistes de batterie et percussions. Richard Barbieri épaule évidemment Dale pour les claviers et synthétiseurs. Enfin Nicole Neely s’occupe de la viole, du violon et du violoncelle. Pour ce qui est du concept musical, l’écrivain et compositeur a manifestement souhaité rendre hommage aux grandes références du progressif comme Pink Floyd et son emblématique guitariste David Gilmour. Pour les textes, l’album traite de la disparition d’un homme en raison d’effets psychologiques et physiques. Les chansons présentent un processus de pensée et de détérioration de l’homme. Tout un programme !

Vous voilà donc prévenu avec d’entrée de jeu, « Stolen Wings » qui monte rapidement dans la sphère de l’atmosphérique. Envoutantes dès le départ, les nappes de claviers ouvrent pour une guitare légère nous rappelant le grand Steven Wilson. Le chant ne fait d’ailleurs que confirmer mon ressentiment, avec une compositions calquée sur des albums de Blackfield et Porcupine Tree époque « Signify » et « Stupid Dream ». On n’est bien sûr pas loin de l’ambiance du Floyd, avec une composition aérienne qui nous fait voyager. La guitare électrique ne tarde d’ailleurs pas à s’envoler à travers un très beau solo. Tout est ici aérien et envoutant pour notre esprit et notre corps, dans un morceau qui fait assurément mouche chez l’auditeur réceptif. A la fois atmosphérique et rock’n’roll, voilà donc une petite merveille !

« Metamorph » reste tout d’abord sur une note plutôt acoustique et calme. Le chant et la guitare se temporisent grâce aux percussions retenues. Les arpèges de guitare et la voix de Dale nous bercent une nouvelle fois avant, que la guitare électrique ne s’envole et devienne plus hargneuse. Le morceau prend par la suite plus de force et de dureté, évoluant plutôt vers le rock psychédélique, la guitare prenant plus de présence et d’assurance. « Seeker’s Prayer » perdue dans le psychédélisme avec des ambiances étranges où, les claviers et l’orgue se sentent en terre connue. C’est le piano classique qui temporise et ouvre pour une guitare gilmourdienne sobre et malgré tout aérienne. Le chant et les chœurs relancent la machine, pour se diriger vers un rock progressif proche d’un Moongarden. Le psychédélisme revient à la charge, entrainant dans son sillage chant et guitare. Le solo n’est bien sûr pas loin, et il est là pour parachever l’ouvrage sonore. Beau travail toujours !

« The Last Orbit » met en avant le piano classique et la guitare acoustique, dans une ballade folk-rock où le chant se fait électronique. A certains moments et à mi-chemin du grunge et du psychédélisme, le morceau gonfle en intensité. Tel un rock-alternatif, la musique et le chant montrent les dents avant un nouveau superbe solo de guitare, qui découpe le morceau entre deux assauts sonores. Percussions électroniques et guitare aérienne pour démarrer « Dead Reckoning », une nouvelle plage à mi-chemin de l’atmosphérique et du rock-progressif, qui nous attire une nouvelle fois à l’écouter ! On reste dans un univers proche de grandes références tels que Pink Floyd, Porcupine Tree ou même RPWL. Le morceau monte lui-aussi dans les tours, la guitare et le chant poussant en puissance. La guitare aérienne et bluesy nous embarque sur « Daylight » (Silent Key) dernière pièce de l’album où, on ressent aussi un petit côté Peter Gabriel. Toujours parfaitement orchestré, la composition fait à nouveau éclater tout le savoir-faire de son créateur sans oublier le dernier solo gilmourdien, qui s’envole encore dans les cieux.

Dale Simmons nous offre ici un fabuleux album de rock-progressif et atmosphérique où, il fait littéralement exploser tout son talent d’écrivain, de compositeur et bien sûr de musicien ! Tous les invités le secondent parfaitement dans sa tâche, pour réaliser un album indispensable qui tourne inlassablement dans le lecteur de ma voiture. Rien que la première composition vaut le détour et l’investissement d’acquérir ce précieux objet. Comme pour l’album d’Argos, il est chaudement recommandé par votre serviteur !

Pays: US/GB
Autoproduction (Aboufanti Music)
Sortie: 2015/03

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