NOT A GOOD SIGN – From a distance
Second opus pour ce groupe italien, qui nous permet de retourner dans le giron progressif. Fort d’un premier opus sorti en juin 2013, Not A Good Sign nous apporte à nouveau une belle leçon de rock italien avec à son bord, une imposant équipe de 8 musiciens. On compte parmi nos disciples Paolo ‘Ske’ Botta (claviers), Alession Calandriello (chant), Alessandro Cassani (basse, double-basse et chant), Martino Malacrida (batterie et percussions), Francesco Zago (guitare et guitare 12 cordes), Maurizio Fasoli (grand piano), Eleonora Grampa (hautbois et cor anglais) et Jacopo Costa (vibraphone et glockenspiel).
Voilà donc une toute grosse équipe prête à bondir, pour nous offrir un album riche et varié en découverte progressive. « Wait for me » commence de manière assez conventionnelle pour une introduction où, orgue et percussions lancent la basse et la guitare dans une ambiance parfaitement vintage. Les choses s’apaisent ensuite permettant au chant d’apparaître en support de l’orgue. Composition qui se situe bien dans ce que l’école italienne produit de mieux, avec un morceau bien travaillé où, les instruments respirent une certaine liberté d’expression. « Going down » semble plus calme sur un tempo de ballade mélancolique où, le chant, l’orgue et les percussions nous prennent par les sentiments. D’ailleurs l’orgue et la guitare nous font prendre de l’altitude dans un exercice technique de belle facture ! Un travail tout en délicatesse, qui n’est pas sans rappeler les belles compositions de Moongarden. « Flying over cities » plus accrocheur, positionne une nouvelle fois l’orgue et la guitare avant l’arrivée du chant, qui temporise l’ensemble. On garde toujours ce souci de bien faire, avec de beaux passages très travaillés qui portent le morceau vers les hauteurs.
Côté plus classique pour « Not now » où, piano et hautbois apportent ici une note plus lyrique. Moment d’apaisement qui permet de mettre en évidence la qualité vocale du chanteur. Classique qui finit par quelque peu s’effacer, laissant libre cours à un rock progressif des plus attrayants. « Aru hi no yoru deshita » garde le cap du lyrique, avec ces instruments d’une autre époque, qui permettent un nouvel interlude grâce à ce très beau morceau instrumental. « Pleasure of drowning » constitue ici une cassure sonore, car le groupe s’engage vers un stoner-rock ou un rock-fusion où, la basse et les percussions tirent leurs épingles du jeu. Résolument plus rock, la chanson vous sort de votre torpeur, pour mieux vous rappeler qu’ici on joue du rock progressif ! « I feel like snowing » qui revient sur quelque chose de plus léger, permet au vibraphone de se laisser écouter, encore un instrument de plus qui enrichi aussi la musique de nos amis italiens. Le morceau finit par s’envoler dans un déferlement sonore, nous permettant encore une fois d’apprécier le travail de ce groupe.
L’orgue d’« Open window » nous embarque sur les traces d’une complainte ecclésiastique puis, le rock progressif reprend ses droits, afin de construire une cacophonie plutôt ordonnée. Un passage lyrique permet encore de nous relaxer, et ce, grâce au piano. Ballade pop-rock pour « The diary i never wrote » et finalité lyrique pour « Farewell », qui clôture finalement ce très bon album.
Ce dernier prouve une nouvelle fois, que l’école progressive italienne regorge de groupes et musiciens talentueux. Un album qui est à mettre dans toutes les mains des amateurs de progressif. A bon entendeur, salut !
Pays: IT
Fading Records/AltrOck FAD-019
Sortie: 2015/02/28