ODIN’S COURT – Turles All the Way Down
Retour de ce combo américain originaire de Baltimore et qui, en est aujourd’hui à son cinquième album. La carrière de ce groupe qui débute dès 2001 sous l’influence de Matt Brookins, propose un premier opus en 2008 puis, les sorties discographiques se poursuivent avec plusieurs albums de 2011 à 2013. D’ailleurs et pour mieux cerner la démarche musicale de ce groupe, je vous suggère de vous référer aux chroniques d’Eric Piettre et de notre rédacteur en chef. Pour l’heure et si une grande partie du line-up a changé depuis les débuts, le présent opus constitue en fait un concept-album comportant 3 parties pour un total de 13 titres dont un épique de près de 18 minutes ! Concept manifestement basé sur la mythologie et une réflexion sur notre Univers et notre vie, celui-ci propose au sein du livret richement décoré, plusieurs images de personnages mythiques.
Pour ce qui est de l’équipe en place aujourd’hui, seuls Matt Brookins et Rick Pierpont sont encore là par rapports aux chroniques précédentes. Le chant est manifestement tenu par un vrai vocaliste en la personne de Dimetrius LaFavors et pour ce qui est de la section rythmique, Gary Raub (batterie et percussions) et Jason Pierpont (basse) ont pris la responsabilité de cette tâche. Après le passage des troupes en présence, commençons notre voyage au sein de ce concept, qui s’ouvre sur des synthétiseurs et une communication de l’espace. Puis c’est une superbe guitare électrique qui part dans les cieux et nous berce dans les nuages. Très beau solo d’ouverture qui nous rappelle ceux de John Mitchell du groupe Arena. S’ensuit un métal progressif enjoué qui ne manque pas de punch et qui, porte la voix de ce nouveau chanteur présent depuis 2013. Ce dernier a d’ailleurs effectivement de vrais capacités vocales et son travail enrobe un morceau parfaitement exécuté. Les passages accrocheurs alternent avec des passages plus en finesse où, le piano fait son apparition. On reste pour la suite dans un même créneau où le chant et le piano, apaisent le déluge métallique qui encadre cette superbe guitare. Une première partie (Universe) de concept où, dominent le métal progressif et une guitare électrique des plus inspirées.
Seconde partie (Life) qui débute encore par un beau solo de 6 cordes maintenant l’ambiance de métal progressif. Cependant la guitare acoustique finit par apparaître pour une belle ballade où, le chant de Dimetrius est forcément sublimé. Les chœurs vont nous ramener vers quelque chose de plus pêchu et plus FM. Heavy métal plus accessible comme sur les précédents albums qui, permettra au groupe de toucher un plus large public. La guitare continue de dominer les débats, et ce, avec beaucoup d’éclats toujours dans un créneau parfois plus racoleur. Une seconde ballade acoustique clôture cette seconde partie avec encore, un chant haut en couleurs et bourré de profondeur. La guitare électrique et la section rythmique viennent alors y apporter plus de punch et de corps.
Dernier acte avec seulement deux compositions dont un métal progressif toujours soutenu qui, offre encore une fois le champs libre à la guitare qui s’envole à nouveau. La fin permet au piano classique ici accompagné de la basse, de terminer tout en douceur ce concept-album. Bien sûr et qui dit fin, c’est un dernier solo de guitare qui ouvre une dernière fois une brèche au métal progressif.
Voilà la route terminée sur une œuvre progressive qui mérite amplement le détour car, le résultat technique est assez réussi. Avec près de 7 musiciens complémentaires, Odin’s Court nous offre ici un concept où, les points forts sont incontestablement le chant, l’orchestration et le travail aux guitares. Voici un album destiné à tous les fans de métal progressif et à tous les amateurs de musiques métalliques ou progressives. Ecoute vivement conseillée !
Pays: US
ProgRock Records/D2C Studios D2C100
Sortie: 2015/03/03