RAREBELL, Herman & FRIENDS – Herman’s Scorpions Songs
Référence incontournable dans le monde du heavy metal et du hard, le groupe Scorpions a été fondé à Hanovre en 1965. Comme dans tous les groupes qui ont connu une carrière aussi longue, le casting a évolué au fil du temps. Parmi les nombreux musiciens qui se sont succédé au sein de cette formation quasi légendaire, Herman Rarebell a occupé le poste de batteur-percussionniste de 1977 à 1983 et de 1984 à 1995. À l’approche du 50e anniversaire du groupe, il a demandé à quelques potes célèbres de se joindre à lui pour nous proposer un album de reprises en forme d’hommage.
Personnellement peu friand de reprises (rares sont celles à égaler l’original, à quelques exceptions notables près), j’étais plutôt réservé quand j’ai placé cette nouvelle plaquette sur mon lecteur cd. Pourtant, force est de reconnaître que Herman Rarebell & Friends ont réussi à éviter les travers propres à ce genre d’exercice et à produire un album de bonne facture.
L’album commence par le cultissime «Rocking Like A Hurricane», avec au chant Bobby Kimball (Toto). Version assez proche de l’original. Très agréable à écouter. Derrière les fûts, Herman Rarebell. Une évidence. Les parties de guitares sont assurées par le talentueux Michael Voss (Mad Max, Silver) tandis que la basse a été confiée à Dario Seixas (FireHouse). Vient ensuite «Passion Rules The Game» avec au micro le brillant John Parr qui excelle dans cet exercice. Sur «Loving You Sunday Morning», Michael Voss prouve qu’il n’est pas qu’un bon guitariste, il sait aussi chanter!
«Is There Anybody» nous permet de retrouver Alex Ligertwood, qui fut pendant tout un temps la voix de Santana. Ma première grande claque de cet album, elle est signée Don Dokken qui sort une fabuleuse version de «You Give Me All I Need». Doogie White (Rainbow) fait du très bon boulot sur «Make It Real», mais paraît un peu plus fade juste après Don Dokken. Pour «Dynamite», Herman Rarebell a fait appel à Jonny Gioeli (Axel Rudi Pell) et il faut bien reconnaître que ce morceau lui va vocalement comme un gant.
Moins connu chez nous, Thomas Perry signe une superbe version du hit «Arizona». Pour peu, on en oublierait presque la version originale… Les amateurs de Quiet Riot seront à la fête puisque c’est Paul Shortino qui est au micro pour «Love Is Blind». Encore une fois, le choix de l’interprète s’avère très judicieux et j’en serais presque incité à revoir ma position sur les reprises.
Les morceaux continuent à s’enchainer. C’est au tour du «Don’t Make No Promises» de ravir mes tympans assoiffés de musique. Jack Russel (Great White) mérite amplement de figurer cet excellent album d’hommage. Changement de registre avec «Falling In Love» interprété par Gary Barden (Michael Schenker Group). N’étant pas fan de ce morceau, je suis aussi moins convaincu par cette reprise, mais c’est sans doute une question de goût personnel. En revanche, «Another Piece of Meat» par Tony Martin (Black Sabbath) déchire grave. «Animal Magnetism» est la dernière reprise de l’album. Ce morceau, qui est un des plus longs de l’album, a été confié à Michael Nagy dont j’avoue n’avoir jamais entendu le nom auparavant, mais qui relève le défi avec classe et panache. L’album termine par «Let It Shine», joli morceau mid-tempo tirant vers la ballade, parfaitement interprété par Al Crespo (Unbreakable).
Globalement, un album pas désagréable du tout à écouter. Attention, si vous êtes un inconditionnel des Scorpions, vous pourriez être déçu de ne pas retrouver la voix si caractéristique de Klaus Meine. Au-delà de ça, l’album tient la route malgré une ou deux faiblesses.
Pays: DE
Solid Rockhouse Records
Sortie: 2014/11/07