CD/DVDChroniques

SIMIAN GHOST – The Veil

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Troisième album pour ce trio suédois qui devrait faire encore parler de lui avec, une démarche musicale entre pop-musique mélancolique et moments atmosphériques proches du grand Steven Wilson ! Drôle de connexion entre des courants musicaux qui n’ont normalement rien à voir mais, c’est peut-être là qu’il faut trouver le succès et la qualité du travail de nos amis scandinaves. Début des hostilités en 2011 avec un premier album où, son créateur Sébastian Arnström lance la dynamique du projet puis en 2012, c’est l’avènement du second opus. Le chef d’orchestre s’associe dès ce moment, les services d’Erik Klinga et Matias Zachrisson. La clef de la réussite de ce combo est manifestement sa musique car, il nous offre quelque chose de rafraichissant, léger et entrainant. Pour ce nouvel album, le trio est ici épaulé par la chanteuse Maja Agnevik et le bassiste Wilhem Magnusson pour apporter assistance aux guitares, à la batterie et surtout aux subtiles voix du groupe !

Ce sont des chœurs travaillés rappelant les Beach Boys et même Moon Safari qui, nous emmènent au sein de cet étrange album où, la mélancolie nous enveloppe l’esprit. Les guitares et la batterie vont alors nous entrainer dans une tourmente pop où, le chant et les chœurs sont des éléments essentiels dans la construction des compositions. Frais, léger et parfois exotique, le canevas bouge quelque peu nous rapportant des éléments de funk et de disco nous faisant bouger sur « Never Really Knew ». Le parallèle avec Moon Safari reste de mise avec ici, un côté moins progressif. Notons que le chant féminin vient renforcer à de nombreuses reprises le chant des garçons pour encore plus de hauteur. La légèreté nous fait voyager l’esprit tel une pop psychédélique avec, toujours ce travail des voix qui force le respect. « Fight Even » semble plus atmosphérique et plus mélancolique qu’au début avec, des nappes de claviers qui entourent un chant sensible parfois proche du grand Neil Young !

On repart à nouveau dans l’univers de Brian Wilson dans ce continuum pop qui, prend quelque peu des relents plus rock. Tout cela reste profondément entrainant et l’auditeur devrait depuis longtemps, avoir jeté son dévolu sur cet album. Rien de bien étonnant avec un chant quasi parfait au timbre si particulier qui, ferait pleurer quiconque. L’orchestration recherchée et les chœurs tout en finesse, appuient ici parfaitement la première voix qui nous rappelle souvent le grand Sigur Ros ! Comme à l’image de « Endless Chord » complainte mélancolique qui colle d’ailleurs à la philosophie des islandais, tout bonnement remarquable. Retour de cette magnifique pop-musique dans « Echoes of Songs » légère et emplie de fraicheur qui, rend hommage à Trish Keenan (chanteuse de Broadcast) décédée en 2011. Une chanson bourrée de profondeur où, la chanteuse Maja nous emporte le cœur.

Pop-musique et douceur perdurent toujours au sein des compositions qui égrènent cet album avec, un travail bourré de finesse et de délicatesse qui, nous prend aux tripes. Quel fabuleux voyage que nous offre nos trois amis suédois avec pour la fin, pop-mélancolique et ballade éthérée où, les voix restent proches des cieux. Il me reste à dire que la version française (celle que nous avons reçue) compte 13 titres mais que, la version originale en comporte cinq de plus. Quelque soit l’édition que vous pourrez acquérir, démerdez-vous pour avoir cette merveille !

Pays: SE
Playground Music/Discograph
Sortie: 2015/01/27

Laisser un commentaire

Music In Belgium