UNICORN, Johnny – Angels in the Oort Cloud

Groupe de pop-rock progressif créé par Johnny Unicorn, ce dernier en est déjà à son septième album depuis 2006. Pratiquant un rock progressif teinté de folk et de pop, nos amis américains originaires de Seattle devraient nous faire voyager au sein d’un album agréable à écouter. Pour cela le chef de file qui maitrise beaucoup de choses (chant, guitare, claviers, basse), se fait épauler par Jason Cambell (batterie et percussions), Max Steiner (lead guitare), Naomi Adele Smith (narration et chant), Ashley Miller (flûte) et Eric Padget (trompette).

Ajoutons encore que l’artwork conçu par Johnny en personne, présente un décor plutôt psychédélique constitué de dessins tout droit sortis de l’imaginaire de notre bonhomme. Sinon côté musique et si on est parti vers une intro folk-rock où la flûte adoucit la guitare acoustique, le chant qui se veut aussi léger pousse l’auditeur vers un rock plutôt grunge. La voix se fait plus grave et plus accrocheuse en parfaite symbiose avec une guitare et un orgue crayeux. Guitare qui s’envole au contact du chant féminin pour un solo assez bien pensé. Ce n’est as tout car cette première composition « Angels » compte plus de 16 minutes et nous réserve, encore beaucoup de surprise comme des passages psychédéliques et désordonnés. Notons encore l’intervention surprenant de la trompette ! Ajoutons aussi des chœurs féminins et des claviers progressifs qui, complètent le tableau d’un morceau kaléidoscope volontairement décalé. Ce qui est sûr, c’est que notre Johnny ne manque pas d’inspiration avec ce long épique où, progressif s’entrelace au rock et au folk-rock avec même, des passages futuristes ! Profil bas pour cette belle entrée en matière.

« Creation » démarre comme un blues-rock où, le chant semble volontairement décalé avec un travail efficace des guitares et de la section rythmique. Solo de guitare cher aux seventies pour suivre et introduire, un chant électronique rappelant la new-wave. Drôle d’alchimie pour cette seconde composition qui laisse l’auditeur perplexe et dans le vent. « LCD » semble résolument plus calme grâce à la guitare acoustique et au chant féminin posé. Montée à nouveau d’un rock à la fois grungy et vintage pour encore nous déstabiliser l’esprit. Retour de cette guitare acoustique qui, ouvre sur un rock progressif plutôt seventies. « Nebraska » garde un rock parfois basique en point de mire avec, un chant qui nous rappelle Ian Curtis de Joy Division. Bizarre compromis entre rock garage, punk-rock et cold-wave qui, surprend encore notre auditoire pour un ensemble qui accroche à certains moments les sixties.

« Floaters » débute avec une voix grave proche des cowboys et proche de la scène parallèle américaine pratiquant un rock-country hargneux mais, cela ne dure qu’un temps car grunge et funk-rock déboulent sans prévenir pour foutre tout en l’air ! On note aussi un chouette solo de batterie et de percussions qui, nous ramène cette étrange trompette. Terminons cette déroutante ballade par « Inerta » qui, introduit une dernière fois une ballade folk nous rapprochant cette fois, du grand Neil Young. La trompette apporte ici une coloration jazzy qui apaise notre esprit déjà bien malmené. Pour ce qui est des cloches, elles sonnent le glas de cet étrange album.

Voilà encore un bel exemple de démarche musicale hors des sentiers battus qui, va trouver son public car les esprits ouverts ne manquent pas. Le niveau technique est tout du long excellent et, ce melting-pot sonore mérite d’être écouter. A découvrir chers lecteurs !

Pays: US
Autoproduction UAS 37005
Sortie: 2014/07/17