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CROWN (The) – Death is not dead

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Séparé en 2004 après quatorze années d’activités au service du death metal, le groupe suédois The Crown a eu l’occasion de refaire parler de lui en 2010 avec « Doomsday king« , album de reformation paru chez Century Media. Les historiques Marko Tervonen (guitare), Magnus Olsfelt (basse), Marcus Sunesson (guitare) et Janne Saarenpää (batterie) avaient remonté leur groupe en devant toutefois se passer de leur premier chanteur Johan Lindstrand, habitué des allers et retours dans le groupe depuis 2001. Avec Jonas Stålhammar en remplacement, The Crown avait néanmoins réussi son retour avec un « Doomsday king » puissant et vorace, apte à déglinguer les tympans dans les grandes largeurs.

Aujourd’hui, c’est un groupe plus en forme que jamais qui confirme sa reconstruction, puisque Johan Lindstrand est lui aussi de la partie sur « Death is not dead », toute nouvelle galette des Suédois, qui sort à peine des forges infernales gardées par les nains maudits de Trollhättan, le bled d’origine de The Crown. Par contre, Marcus Sunesson et Janne Saarenpää ont déclaré forfait sur ce coup, respectivement remplacés par Robin Sörqvist et Henrik Axelsson.

Ouvrons maintenant le ventre de la bête pour voir ce qui se cache dans ce « Death is not dead », album au nom fort évocateur. Les Vikings n’ont pas fait semblant sur les onze titres qui jalonnent l’ensemble, rappelant au monde libre qu’ils sont encore capables d’impressionner et de faire peur par la seul puissance du son. Les choses commencent cependant sur un mode relativement anodin, avec deux premiers titres très marqués par un death mélodique maintes fois entendu (« Reign », « Headhunter »). Les premiers obus tirés par The Crown ricochent sur notre blindage auditif, même pas mal. Mais Lindstrand et ses sbires, vieux renards, ont la bonne idée de sortir les munitions de gros calibre un peu plus tard dans l’album, afin de faire monter en puissance un carnage qui s’avère souverain sur la fin. C’est ainsi que « Struck by lightning », « Herd of swine » ou « Ride to ruin » font progressivement glisser les débats d’un death convenu vers quelque chose de plus groove metal, voire un rien stonerisant.

L’auditeur, enfin ouvert en deux dans le sens de la longueur, est mûr pour recevoir la grâce et la magnificence des derniers morceaux de l’album, un « Meduseld » un rien celtique et instrumental, et un « Godeater » qui termine d’aplatir sous 200 000 tonnes d’acier ce qui pouvait encore tenir debout.

Ah, ils nous ont bien eus, The Crown. Ils démarrent au petit trot et terminent au sprint sous une avalanche de riffs monstrueux et de solos athlétiques. De la part de vieux briscards blanchis sous le harnais, on aurait volontiers parié le contraire. Mais l’expérience, il n’y a que ça de vrai.

Pays: SE
Century Media
Sortie: 2015/01/12

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