MINOR GIANT – On the road
En 2010, le jeune Rindert Lammers âgé seulement de 16 ans, compose et enregistre une série de chansons symphoniques et progressives. Un an plus tard, il poste une démo instrumentale puis, cherche un chanteur qu’il trouve en la personne de Christiaan Bruin (Sky Architect, Chris). S’ensuit la recherche d’autres musiciens afin de mettre sur pied un album et donc, viennent le rejoindre Roy Post (batterie et percussions), Jos Heijmans (claviers), Hardy den Hartog (basse) et Jordi Repkes (guitares) qui remplace alors Christiaan au chant.
Fin 2011, le nom du groupe est trouvé et courant 2012, le groupe fait ses premiers pas lors de festivals de musique. 2014 est donc l’année de la sortie officielle de l’album qui coïncide avec le départ d’Harry, remplacé par Rick Van Dommelen pour la basse. Six compositions seulement mais, ce sont principalement des épiques qui sont proposées ici avec des timings allant de 4 à 16 minutes. Explosion de synthés et de batterie pour lancer cette aventure avec, un son propre au néo-progressif comme IQ et Arena nous y ont habitué. Orchestration en hauteur où les claviers prennent la direction des opérations et où, le chant temporise les ardeurs des musiciens. Soutenu et entrainant, ce premier épique de plus 12 minutes tient toutes ses promesses avec comme résultat, un morceau à la fois complexe et abordable où, les claviers et les pianos virevoltent ! Un moment d’apaisement vient aussi ralentir le rythme pour reprendre son souffle. Une belle réussite pour une entrée dans la danse !
Ballade progressive pour suivre avec une ambiance à la fois folk et aérienne où, les instruments se posent tout en douceur. Le piano est ici magistral quant au chant électronique, il en introduit un autre plus posé qui maintient la légèreté de l’ensemble. Les synthés engagent une atmosphère à la Porcupine Tree puis, tous les claviers s’emballent pour mieux soutenir les développés de batterie. Second morceau qui s’encanaille vers un rock-progressif teinté de jazz-rock grâce aux orgues. Les démonstrations techniques fusent de partout avec même, un très bel exercice à la guitare électrique. Second coup de maître !
C’est encore ce beau piano qui place une courte chanson où, le chant reste posé mais ce n’est que de courte durée. La batterie, la guitare et les synthés viennent compléter le tableau sonore pour cette nouvelle ballade progressive. Le grand Genesis serait-il revenu car l’intro du morceau suivant, nous rappelle furieusement les grands moments du « Seconds Out » puis, le néo-progressif reprend ses droits pour mieux nous emporter avec même un petit côté funk.
Piano et guitare électrique portent encore une fois ce chant posé pour un nouveau moment d’émotion puis, les synthés montent en puissance pour nous terrasser l’échine. Et une superbe ballade de plus qui tiraille le cœur et l’esprit tellement l’orchestration est ici magistrale !
Place à la composition de fin qui nous offre le plus long épique qui frise les 16 minutes ! Tiens donc, c’est le piano qui lance les débats mais bon ne nous arrêtons pas là car, l’orchestration toute entière arrive juste derrière. Synthés et guitare nous enchantent à nouveau dans un exercice qui, nous rappelle Spock’s Beard ou les Flower Kings ! Et c’est peu dire car le niveau est largement similaire aux grandes pointures internationales avec à nouveau, des relents du grand Genesis !La composition passe à nouveau par un moment plus calme où, le chant et le piano temporisent pour la dernière ballade. Final grandiose qui ne pouvait pas mieux terminer ce sublime album de rock progressif.
Rindert a aujourd’hui 20 ans et il nous offre avec ses compagnons de route, un fabuleux recueil progressif qui rassemble plus de 40 ans de musique. Une démonstration à la fois technique et émotionnelle qui, prouve à tout un chacun que le rock progressif est une merveilleuse invention. Achat immédiat !
Pays: NL
Festival Music 201407
Sortie: 2014/06/30