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HOPPER, Hugh – Frangloband

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Le deuxième volume de la grande fresque consacrée à Hugh Hopper par le label Gonzo Multimedia nous mène sur les traces du Frangloband. Ce groupe a bien évidemment une longue histoire et le concert parisien de 2003 exposé ici montre toute l’évolution de ce groupe ayant servi de moyen d’expression à Hugh Hopper.

Les choses remontent à 1985, lorsque Hugh Hopper sort d’une période sabbatique et se remet à tourner en compagnie d’un groupe. Cette formation est assez erratique dans sa composition et dans sa dénomination. On y trouve dans un premier temps des musiciens néerlandais, dans une formation à six qui s’appelle Hopper Goes Dutch. Lorsque le guitariste français Patrice Meyer rejoint le groupe en 1989, Hopper rebaptise le tout FrangloDutch Band. Des enregistrements live avec ce combo aboutissent aux albums « Meccano pelorus » (1991) et « Hooligan romantics » (1994), certains autres extraits étant associés à des sessions studio sur l’album « Carousel » (1995).

A la fin des années 90, le FrangloDutch Band a vécu et Hopper tourne avec son dernier membre original, le saxophoniste Frank van der Kooij. Il retrouve Meyer quelques temps plus tard et crée un projet 100% frenchie, qui s’appelle par conséquent le FrangloBand. Avec des jazzmen confirmés comme Pierre-Olivier Govin et François Verly, le FrangloBand va accompagner Hopper de 1999 à 2005.

Avec seulement six concerts parisiens et banlieusards en six ans, on ne peut pas dire pas dire que le FrangloBand affiche un palmarès concertiste digne des Ramones ou de Motörhead. Mais les prestations scéniques de Hopper et de ses Français compensaient la rareté par une exceptionnelle qualité. On en trouve ici un exemple avec ce concert au Triton, petit club de la Commune des Lilas, à l’est de Paris. Nous sommes le 13 mars 2003 et le groupe livre un concert à base de reprises de Soft Machine (« Facelift »), de John Coltrane (« Mr Syms ») ou d’Isotope, groupe de Gary Boyle par où Hopper était passé (« Sliding dogs »). On trouve aussi des extraits d’albums solos de Hugh Hopper (« Miniluv » et « Lonely sea and the sky »). Ces titres ouvrent la voie à de longues improvisations au saxophone, avec le soutien d’une section rythmique élastique servie par les textures de basse de Hugh Hopper, souples et puissantes. De temps à autre, Hugh Hopper s’adresse au public pour annoncer les morceaux, révélant une parfaite maîtrise du français.

Les longues plages qui parcourent ce disque sont passionnantes, enfouissant l’auditeur dans un jazz progressif à la parfaite technicité. Il n’est pas étonnant que le Frangloband était considéré par Hugh Hopper comme son groupe de scène préféré.

Pays: GB/FR
Gonzo Multimedia
Sortie: 2014/08/25

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