SICK OF IT ALL – Last act of defiance
Quatre ans après « Based on a true story« et trois ans après « Nonstop« (un album d’auto-reprises de ses propres chansons), Sick Of It All revient sur le front hardcore avec une nouvelle galette qui promet encore son lot de baffes sonores et d’ondes de choc colériques et surexcitées. Le groupe new-yorkais des frères Koller (un nom parfaitement adapté pour leur credo musical) a beau souffler cette année ses 28 bougies, il sonne toujours comme s’il sortait d’un athénée en flammes, la bave aux lèvres.
Il faut dire que Sick Of It All émarge depuis longtemps à l’association des hardcoreux légendaires, où il siège aux côtés de Black Flag, Bad Brains et Agnostic Front, avec au-dessus d’eux le portrait des mythiques Minor Threat, actifs au début des années 80 mais dissous depuis. Tous les autres sont encore actifs et donnent toujours des leçons de virulence aux générations de jeunots qui prétendent faire peur en faisant du bruit.
Et des leçons avisées en la matière, on va s’en reprendre un cycle de formation entier avec ce nouveau « Last act of defiance », dont on espère justement qu’il n’est pas le dernier acte que nous jouent les Sick Of It All. Ce serait en effet dommage de s’arrêter en si bon chemin car Lou Koller (chant), Peter Koller (guitare), Craig Setari (basse) et Armand Majidi (batterie) montrent ici qu’ils ont encore tout le potentiel pour dévaster les commissariats, appeler à l’émeute urbaine et pacifier les institutions financières à coups de flingue.
Ce dernier album sort des forges des studios Nova de Staten Island, avec un crochet par les laboratoires maudits du producteur Tue Madsen, qui l’a mixé au Danemark. Tue Madsen signe ici sa troisième collaboration avec Sick Of It All, pour qui il avait déjà profilé « Death to tyrants » (2006) et l’excellent « Based on a true story ». Madsen ayant des lettres en matière de production (Ektomorf, Disbelief, Extol, Dagoba, Dark Tranquillity, The Haunted, Aborted, Moonspell, Suicide Silence, n’en jetez plus…), on peut s’en remettre sans inquiétude à sa technique imparable pour faire rugir les guitares et tonner les chœurs rugueux qui jalonnent ce dernier Sick.
Et ça déboulonne dans les règles. Une suite de quatorze morceaux expédiés en trente minutes se charge de faire place nette. L’émeute commence avec « Sound the alarm » qui situe tout de suite l’ambiance : rapidité, puissance, colère et compositions réglées aux petits oignons. Au milieu de la bagarre, on se prend parfois des coups plus puissants que les autres, comme sur le brutal « Get Bronx », l’ultra-rapide « Never back down » ou les hymniques « Beltway getaway » et « DNC », qui renvoient les Dropkick Murphys et autres petits rigolos bubble punk aux oubliettes.
C’est toujours décidément les vieux cuirassés qui tirent les obus les plus dévastateurs et le dernier album de Sick Of It All ne faillit pas à la légende de ce formidable combo. Sick Of It All est annoncé au Brielpoort de Deinze le 25 janvier 2015. Tout le monde aux postes de combat!
Pays: US
Century Media
Sortie: 2014/09/29