IQ – The Road of Bones
Cinq ans après « Frequency« , IQ nous revient. Cette fois encore, on épinglera quelques changements de personnel. Tout d’abord, notons le retour du batteur Paul Cook qui avait pris sa retraite après « Dark Matter« . Ensuite, et c’est sans doute ce qui étonnera le plus les fans, le bassiste Tim Esau est revenu, lui qui avait officié au sein du groupe jusqu’à la fin des années 1980, époque du passage du chanteur Paul Menel. Enfin, le nouveau claviériste s’appelle Neil Durant.
Il existe deux versions de cet opus. La première est l’album seul en un CD. La seconde que nous vous chroniquons ici est composée de deux CD. Le CD bonus est plus que recommandable, car il comprend également des nouveaux morceaux. Cerise sur le gâteau, cette édition spéciale est livrée dans un somptueux digipack. Le livret et le packaging laisse bien préjuger du contenu sombre et mystérieux. L’ensemble est signé Tony Lythgoe.
L’album, le premier CD donc, débute plus durement que ce à quoi IQ nous avait habitué. Le côté sombre est évident. Peter Nicholls capte notre attention pour nous plonger dans son univers. Le mystère ambiant et la tension qui baignent le morceau titulaire sont l’occasion d’une remise en question pour notre héros. Ce « Road of Bones » est aussi explosif avant une apothéose musicale. Mais la pièce maîtresse est sans aucun doute « Without Walls » qui débute tout en légèreté. La guitare de Michael Holmes devient ensuite tranchante et la tension est à son comble. Un passage intriguant permet aux claviers de tisser leur toile et, quand la guitare acoustique entre en jeu, le ton se fait génésien. Finalement, le diable semble s’emparer de l’ensemble avant de lâcher les rondeurs des synthétiseurs. Épinglons encore « Until The End » qui emballe cette fin d’opus.
Passons au bonus, et quel bonus ! Un CD complet de six titres pour quelques trois-quarts d’heure. Ici l’ambiance se rapproche des albums de la fin des années 1980 avec une présence d’électronique plus appuyée. Le retour de Tim Esau en serait-il la raison ? Mais c’est bien du nouvel IQ et cela se sent dans les compositions. On passe par des moments mélancoliques et légers, mais aussi par d’autres bien explosifs. Notons l’imposante basse qui baigne les dix millions de démons et le splendide solo de guitare sur la fin instrumentale de « Hardcore ».
En résumé, voici un nouvel album indispensable pour les fans d’IQ. Ce sera aussi une belle découverte pour tout amateur de rock progressif qui ne connaîtrait pas encore ce groupe de légende. Enfin, nous vous conseillons vivement cette édition spéciale en deux CD.
Pays: GB
Giant Electric Pea GEPCD2046
Sortie: 2014