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WHOCARES (The) – Now in full stereo

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Pour lutter contre le découragement et éviter ainsi de baisser les bras, il faut parfois se dire que l’effort est payant et que la patience trouve toujours sa récompense. Je ne sais pas si ces petites recettes de vie fonctionnent à tous les coups mais elles trouvent un bon exemple avec le premier album long format de The Whocares, un groupe flamand qui a passé une bonne dizaine d’années à usiner un rock ‘n’ roll pétaradant d’électricité, a usé ses semelles sur toutes sortes de scènes, a commis des EP ou des singles partagés avec d’autres groupes, a galéré pour trouver la bonne équipe et le bon son et a finalement vaincu.

Tout d’abord, il ne faut pas confondre ce groupe avec le WhoCares anglais mis en place en 2011 par Ian Gillan (Deep Purple) et Tony Iommi (Black Sabbath) le temps d’un disque destiné à lever des fonds pour reconstruire une école arménienne de musique détruite par le tremblement de terre de 1988. Les Whocares qui nous intéressent ici seraient au contraire plutôt capables de provoquer des tremblements de terre par la seule puissance de leurs guitares.

Le groupe se forme en 2001 autour du bassiste Sleazy Slim Jim et du guitariste Nino NoGoode, qui mettent en commun leur amour du gros rock qui botte les fesses et dont la philosophie est portée par des anciens tels que les Ramones, Kiss, AC/DC, Radio Birdman, ainsi que par des nouveaux comme les Datsuns, Nashville Pussy, les Hellacopters ou Turbonegro.

A partir de ce cocktail détonant, The Whocares entament leur carrière musicale qui va se solder par une centaine de concerts (en compagnie de groupes comme El Guapo Stuntteam, Peter Pan Speedrock, Adam Bomb, The Kids, etc.), les EPs « That’s right » (2004), « Smooth driving tunes » (2012), des disques partagés avec les Bad Preachers (2006) ou Chuck Norris Experiment, V8Wankers et Electric Frankenstein (« Four those about to rock », 2007).

Après de nombreux changements de personnel, Sleazy Slim Jim et Nino NoGoode parviennent à stabiliser leurs troupes autour de Roberto Diablo (guitare), Gaz Hard (chant) et Johnny Butterfingers (batterie). Le groupe sort enfin une compilation consistante reprenant ses singles précédents, mais uniquement disponible sous forme digitale (« Get them », 2012). C’est le prélude à l’excellent « Now in full stereo » qui débarque en 2014 et va régler quelques comptes avec les tympans récalcitrants.

Avec tous les amplis dans le rouge, les guitares en surchauffe et une rythmique assise sur des charbons ardents, The Whocares assènent une douzaine de titres nourris au triphasé. Que ce soit sur « 69’r », « Take it all », « Do you wanna », « Get outta here » ou « You girl, my date », les Whocares sont toujours surpris en flagrant délit de doigts dans la prise, se laissant aller sans retenue au plaisir coupable du solo de gratte qui tue, de la démolition de tambours en bonne et due forme ou du beuglement de bûcheron élevé au Jack Daniel’s. On reste ici dans la razzia classique chère aux Datsuns ou à Airbourne mais comme toujours en matière de rock ‘n’ roll, quand c’est simple et direct, l’efficacité reste éternelle.

Les Whocares viendront distribuer des baffes électriques en live à tous les volontaires qui iront les voir au Sodom à Tongres le 19 avril prochain, à l’occasion du lancement de leur album. Qu’on se le dise!

Pays: BE
Give Me Gold Records
Sortie: 2014/04/19

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