SOLSTICE – Prophecy
Suite des aventures de ce vieux groupe anglais des eighties qui a décidé, d’une certaine manière, de renaître de ses cendres avec cette fois un nouvel album qui débarque chez nous. Emmené par l’incontournable Andy Glass, le groupe continue ici sa cure de jouvence avec un opus où le grand Steven Wilson en personne est venu les seconder pour nous proposer trois réinterprétations de compositions. Si çà ce n’est pas du lourd, que vous faut-il alors pour vous convaincre de tendre une oreille attentive à ce présent ! Concernant l’équipe en jeu, elle garde la même composition comme c’était le cas lors des précédentes sorties discographiques de 2010 et 2011. Et pour être tout à fait complet, ajoutons que c’est encore Barry Kitson qui s’occupe de l’artwork avec une magnifique réalisation digne d’une grande bande dessinée. Quant au grand Wilson, il s’occupe du mixage de l’album.
Cette dernière remarque saute d’ailleurs dès le départ à l’oreille de l’auditeur avec un son plus précis et plus net. Les ambiances atmosphériques sont aussi plus présentes surtout, sur la première plage. Plus moderne aussi est le travail de composition présenté ici avec, pour suivre, le retour aux racines du groupe, un folk-progressif où la qualité du mixage continue à se faire sentir. Instruments et voix sont mieux mis en valeur pour un résultat qui plaira certainement à un plus large public. Le piano introduit une nouvelle composition progressive où le funk porte un bon tempo général. Quant aux solos de guitare d’Andy, ils restent d’un bon niveau. On remarque aussi l’allongement des morceaux avec un timing oscillant entre huit et onze minutes, ce qui permet au groupe de nous offrir des compositions plus travaillées. D’ailleurs, le travail de Steve McDaniel aux orgues et aux claviers semble lui aussi plus poussé ce qui pourrait s’expliquer d’une certaine manière par la présence du grand Wilson ! Finalement dans l’ensemble, les cinq premières compositions restent fidèles à la philosophie du groupe tout en étant mieux habillées et plus accessibles.
Venons-en aux trois morceaux retravaillés par Steven Wilson où l’évolution au niveau du mixage et de l’enregistrement reste parfaitement perceptible. C’est vrai que claviers, synthés et orgues sont toujours judicieusement placés permettant à l’ensemble de nous proposer çà et là quelques notes de soul et de funk. Un plus grand plaisir d’écoute constitue donc ici la motivation principale de l’auditeur à se plonger dans cet opus.
Si pour les fans de la première heure, il faudra pour certains un petit temps d’adaptation, ils se rendront compte que Solstice s’est modernisé pour mieux évoluer. Pour le grand public, le groupe anglais offre ici un album plus direct et plus moderne. Le choix de prendre Steven Wilson comme mixeur était justifié et a manifestement porté ses fruits !
Pays: GB
Esoteric Antenna EANTCD 1024
Sortie: 2013/10/29