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HEART OF A COWARD – Severance

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Le label Century Media a encore trouvé un poulain prometteur en la personne de Heart Of A Coward, formation britannique de deathcore qui répand la terreur dans les contrées depuis 2007. Jamie Graham (chant), Carl Ayers (guitare), Steve Haycock (guitare), Vishal Khetia (basse) et Christopher « Noddy » Mansbridge (batterie) viennent de la grande banlieue de Londres et ont comme tableau de chasse une démo réalisée en 2008, puis le EP « Collisions » (2008), le EP « Dead sea » (2009) et un premier album autoproduit sorti en 2012, « Hope and hindrance ».

Ici, avec son deuxième album « Severance », Heart Of A Coward a trouvé une clé qui pourrait bien lui ouvrir la porte de la cour des grands, dans la catégorie hardcore et death metal. Les musiciens du groupe ont accouché d’une dizaine de morceaux rageurs et puissants, concoctés avec leur ami Acle Kahney (qui joue parallèlement dans TesseracT) dans son studio de Brighton. Le chant est quant à lui produit aux studios Fortress de Londres, sous la férule du producteur Justin Hill (qui donne également un coup de voix sur le morceau « Distance »). Autre invité dans le projet, le chanteur Scott Kennedy de Bleed From Within qui vient hurler sur « Psychophant ». Les deux groupes se connaissent bien car ils ont eu l’occasion de ravager ensemble les scènes britanniques au printemps dernier.

Car Heart Of a Coward a également des qualités scéniques incontestables. Il a laissé pantois le public du Ghostfest et de la tournée Metal Hammer Razor en 2012. Par chance, on retrouve une partie de ce potentiel thermonucléaire sur ce nouvel album « Severance » qui fabrique du pâté de tympans et de la fricassée de cervelle avec son deathcore surhumain.

Quelques éléments metalcore subsistent parfois sur certains morceaux mais les petites voix angéliques et mélodieuses sont réduites au minimum syndical. On profite donc sans retenue d’une avalanche de riffs plombés servant un chant de brute qui dévale le long de titres comme « Monstro », « Prey », « Distance », « Nauseam » ou « Deadweight ». Tous les titres des morceaux de l’album se résument à un seul mot, comme des coups de fouet qui claquent brièvement et arrachent à chaque fois un peu plus de lambeaux de peau.

« Monstro » démarre l’album sous des coups de boutoir apocalyptiques et « Severance » le referme quarante minutes plus tard avec la même rage. Entre les deux, Heart Of a Coward démontre l’étendue de ses talents, entre urgence metalcore (« Prey »), ambiances à la Deftones (« Distance »), cannibalisme sepulturien (le sidérurgique « Deadweight »), inquiétantes nappes de brouillard synthétiques (« Eclipsed »), turboréaction à la Slipknot (« Psychophant ») ou furie tribale (« Mirrors », « Desensitise »). Si vous comptez faire écouter cet album à vos amis, prévoyez une spatule pour décoller ceux qui auront été scotchés au plafond.

Heart Of A Coward montre lui aussi que l’Angleterre revient plus que sérieusement dans le jeu métallique contemporain. Avec High Hopes ou Revoker, Heart Of A Coward fait partie de cette jeune garde qui ne déshonorera pas la cause du métal anglais.

Pays: GB
Century Media
Sortie: 2013/11/04

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