MANNING – The Root, The Leaf & The Bone
Voici déjà le 14e opus de Manning, et tout cela en exactement 14 ans. Décidément, Guy Manning est très prolifique ! Cet auteur-compositeur britannique ne nous a jamais déçus depuis les dix années que nous le suivons. Il s’est toujours montré très créatif et inspiré. Cette fois encore, l’influence de Jethro Tull se fait sentir. Côté concept, Manning se penche sur les changements dans la nature, mais aussi dans la société, les cycles naturels, le progrès. Alors, cet opus est-il le digne successeur de l’excellent « Margaret’s Children« sorti fin 2011 ?
Manning nous propose un album sombre et empreint de mélancolie. C’est particulièrement vrai avec le morceau titulaire qui ouvre cet opus. Mais rien n’éveille vraiment notre attention à part le solo de violon. « Autumn Song » offre des plaintes de cuivres comme le vent se faufilant à travers les dernières feuilles à l’automne. Encore une composition plutôt moyenne qui ne soulève pas l’enthousiasme. Et ce n’est pas le manque de saveur de « The Forge » qui nous fera changer d’avis. Sur « Old School », le saxo s’en donne à coeur joie, mais c’est surtout le solo de guitare qui éveille nos sens. Dommage que les cuivres soient si envahissants. Ils écrasent le final que l’invité John Young (Lifesigns) tentera de secouer avec son solo d’orgue.
« Palace Of Delights » offre un rythme soutenu. Malheureusement, il contient lui aussi trop de cuivres, c’est l’indigestion. Et puis, il y a ce « The Huntsman & The Poacher » et cette ambiance plus celtique. Voilà ce qu’on attendait avec impatience ! L’ambiance Tull est bien présente. Sur « Mists Of Morning Calling To The Day », seule la guitare nous attire. Quant à « Amongst The Sleepers », il est mélancolique et terne jusqu’à ce que la guitare entre en jeu pour un solo qui nous captive. Mais bien trop court… et la fin s’avère insipide.
Finalement, même la pochette n’est pas une réussite avec cet os qui ne semble pas dans l’image. Un album qui manque indéniablement d’inspiration. Ne connaissant pas les cinq premiers opus de Manning, je dirais qu’il nous offre ici le moins intéressant de ses neuf derniers opus, celui qui pourrait bien décevoir les fans. Franchement, je suis très déçu et j’espère que l’an neuf nous en apportera un bien meilleur.
Pays: GB
Festival Music 201310
Sortie: 2013/10/07