RASTABAN – Aurora
Représentant d’une certaine manière l’Europe musicale, Rastaban est un groupe formé par des musiciens belges et hollandais provenant de divers horizons. Après une première expérience au sein de groupes tels qu’Omnia ou IIian A, Stéphan Késenne, Dominic Marchal, Luka Aubri et Mich Rozek ont décidé de continuer l’aventure de la World Music avec un nouveau projet dans lequel ils ont intégré Marine Libert, une nouvelle chanteuse. Beaucoup d’influences diverses sont ici présentes dans l’élaboration d’une musique multi-couleurs où s’entrecroisent le celtique, le médiéval, l’oriental, la mélodie des Balkans et finalement, en quelque sorte, la World Music. Pour élaborer une telle diversité sonore, beaucoup d’instruments sont nécessaires avec, outre la guitare et la batterie pour le côté plus rock, le violon irlandais, le cajon, caisse de résonance originaire du Pérou, et le bouzouki, instrument à cordes originaire de Grèce, qui apportent les autres colorations musicales.
Cet opus se compose ici d’une part de compositions en studio datant de la période allant de janvier à avril 2013 et, d’autre part, de compositions en Live issu d’une performance scénique datant de novembre 2012 en Hollande. À mi-chemin d’une musique des pays de l’est et des pays arabes, c’est une complainte proche d’une musique de film et dont le rythme s’emballe au fur et à mesure qui ouvre cet album. On garde l’ambiance orientale pour suivre avec la découverte de la belle voix de Marine Libert, la composition s’orientant par après vers le folk-celtique. Pour continuer notre chemin, trois ballades celtiques aux accents manouche où le violon irlandais et les chants font prendre la sauce d’une musique qui nous rapprochent de l’album du groupe français Children In Paradise, en un peu moins rock cependant.
Venons-en à la partie jouée en public avec d’emblée plus de punch et de chaleur. La musique mais aussi le chant sont ici plus nerveux et apportent plus d’ampleur chez l’auditeur. C’est à nouveau le folk-celtique qui domine avec un captage du son fort honorable où l’on perçoit bien le public présent. Les percussions, le violon irlandais et le chant nous rappellent quelque peu le groupe Iona pour un résultat attractif.
Deux facettes donc dans cet album où les protagonistes nous enrôlent aisément dans leur tourbillon de notes avec une musique différente et chaleureuse qui fera dandiner le corps et la tête de certains.
Pays: BE/NL
Autoproduction Jukebox / Artetra 13/01
Sortie: 2013/05/15