CD/DVDChroniques

HIGH ON FIRE – Spitting fire, vol. 1

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

High On Fire bat toujours le fer tant qu’il est chaud avec la parution d’un double live, qui fait suite au rutilant « De vermis mysteriis« , sorti l’an dernier et qui faisait lui-même suite à un saignant « Snakes for the divine«  venu pacifier les tympans à coups de flingue en 2010. Pour ceux qui ont la mémoire courte ou qui ne connaissent pas encore bien High On Fire, rappelons que ce trio fondé en 1998 par Matt Pike (ex-Sleep, un des groupes fondateurs du stoner et du sludge metal au début des années 90) est devenu au fil du temps un des plus efficaces forgerons d’une veine métallique associant la lourdeur du doom, la rapidité du thrash et la violence du hardcore.

Le monde libre commence à s’inquiéter dès la parution de « The art of self-defence » en 2000, qui annonçait la couleur propre à High On Fire : un sludge metal brutal et sans concessions, hérité des riffs épais et opiacés de Sleep. À cette époque, High On Fire a signé sur le label Man’s Ruin, mythique maison porteuse de la parole du stoner et de toutes les musiques granitiques en découlant. Le groupe passe ensuite chez la non moins sérieuse maison Relapse, pour la réalisation de « Surrounded by thieves » (2002), « Blessed black wings » (2005) et « Death is the communion » (2007), trio thermonucléaire confirmant la bestialité technique des compositions du groupe. « Blessed black wings », par exemple, est classé 48e des cinquante meilleurs disques du 21e siècle par le magazine métal anglais Kerrang!. C’est aussi sur cet album qu’intervient Joe Preston à la basse. L’ex-Melvins ne reste que le temps de cet album et est remplacé par Jeff Matz sur tout le reste de la discographie du groupe, dont les derniers albums « Snakes for the divine » et « De vermis mysteriis » sont désormais distribués par Century Media.

Ce label propose aujourd’hui un album live qui a quelques particularités. C’est un double mais il se compose de deux disques distincts en version CD, d’où la nécessité d’une double chronique pour en décrire tous les détails. On commence donc avec ce « Spitting fire, volume 1 » qui se compose de sept titres en provenance de tous les albums d’High On Fire, mis à part « Death is this communion » qui réserve ses cartouches pour le second disque. L’ensemble a été enregistré au cours de deux concerts donnés les 30 novembre et 1er décembre 2012 au Bowery Ballroom et au Music Hall Of Williamsburg, deux petites salles situées respectivement à Manhattan et à Brooklyn dans la bonne ville de New York.

On démarre avec « Serums of Liao », extrait du dernier album en date qui se charge d’aplatir le public d’entrée de jeu avec des riffs de colosse et le chant guttural de Matt Pike. La suite des événements est l’occasion de remonter le temps et de visiter la discographie de High On Fire, en relevant au passage le riff de basse menaçant et souple de « 10,000 years » (extrait de « The art of self-defence »), la rapidité dévastatrice de « Devilution » (extrait de « Blessed black wings ») ou les proférations inquiétantes de « Speedwolf » (extrait de « Surrounded by thieves »). La production signée Kurt Ballou (qui avait déjà produit le dernier album studio du groupe) traduit l’impression d’étouffement qui règne lors de ce concert dans une petite salle. Une écoute au casque permet de distinguer davantage de subtilités car le son en sortie d’ampli ne paraît pas aussi clair que ça.

Mais ce premier disque constitue néanmoins une excellente introduction à l’œuvre de High On Fire, qui rassemble ici l’élite de sa discographie, impression confirmée par la deuxième partie de cet exercice live.

Pays: US
Century Media
Sortie: 2013/07/01

Laisser un commentaire

Music In Belgium