DAYS BETWEEN STATIONS – In Extremis
Second effort discographique pour le duo formé par le guitariste Sepand Samzadeh et le claviériste Oscar Fuentes Bills qui se sont offert les services de plusieurs membres de grands groupes légendaires. En effet, on compte parmi les rangs de cette aventure Colin Moulding (XTC), Rick Wakeman (Yes), Peter Banks (Yes), Tony Levin (King Crimson, Peter Gabriel) et Billy Sherwood (Yes) que nous retrouverons dans le dernier album du groupe Nektar à paraître bientôt.
Une telle carte de visite pourrait en déstabiliser plus d’un car avec une telle brochette de musiciens, on doit s’attendre au meilleur. Concernant la durée des morceaux, il y en a pour tous les goûts avec d’une part de courtes plages, mais aussi plusieurs épiques qui culminent entre dix et plus de vingt minutes. On démarre avec un rythme néo-classique où les musiciens rock se font accompagner du Angel City Orchestra. Ampleur et profondeur cimentent un morceau plein de lyrisme. Ce dernier perdure pour la suite, mais va rapidement s’envoler vers l’atmosphérique pour une composition proche du grand Pink Floyd ou du grand Steven Wilson. La guitare de Sepand n’a rien ici à envier au grand David Gilmour tellement le jeu est aussi aérien et profond que le maître ! La trompette, elle aussi, apporte son pesant de volupté. Quant à la basse, Tony Levin se fait ici seconder par l’Angel City Bass Section. Du tout grand art qui nous porte aux cieux. Programmation et percussions électroniques de Josh Humphrey pour suivre avec un départ vers le futur. Si la guitare reste aérienne, le tempo est quant à lui plus rock pour une première longue composition de plus de dix minutes. C’est Billy Sherwood qui prend en charge le chant sans pour autant négliger son jeu à la batterie. On peut aussi ajouter le travail aux synthétiseurs pour un très beau morceau typé rock progressif, avec toujours beaucoup d’ampleur. Apparition des orgues et des claviers légendaires avec l’Hammond, le Rhodes et le Mellotron qui vont accompagner le piano et bien sûr la guitare qui reste et persiste dans l’aérien. Composition instrumentale à la fois technique et aérienne où Sepand et Oscar montrent à tout un chacun ce qu’ils sont capables de faire. N’oublions pas la section rythmique qui se met au diapason des deux compositeurs. D’ores et déjà, çà fleure bon le grand album de rock progressif !
Morceau chanté et plus rock pour suivre avec la voix du chanteur d’XTC. Composition plus courte et plus carrée qui montre toujours une orchestration calculée et maîtrisée. Moment d’apaisement et de lyrisme avec l’Angel City String Quartet seul en scène et qui nous berce dans le calme. Piano pour entrer dans le second épique de l’opus où les vieux orgues font à nouveau parler d’eux. On reste toujours dans un rock progressif de grande qualité avec la venue de la flûte, du Minimoog et du tar. On note aussi un très beau travail au niveau des choeurs et du chant pour un grand morceau qui prend, à certains moments, une coloration orientale. On garde évidemment le niveau technique et la profondeur de départ. Mais voici venir l’épique des épiques avec une composition de plus de 21 minutes, découpées en six actes avec toute l’équipe sur le pont, y compris l’orchestre lyrique. Une fin d’album en forme d’apothéose avec un grand morceau de rock progressif où l’orchestration et l’interprétation de chaque protagoniste sont restées aux sommets, et ce, depuis le début de cet excellent opus !
Du tout grand art pour tous ces grands Messieurs qui nous offrent ici le grand album de rock progressif du début des vacances. Le niveau du grand Anabasis et du dernier Shadow Circus est ici atteint. Un album qui restera ancré dans votre tête et aussi dans votre lecteur CD !
Pays: US/GB
Autoproduction
Sortie: 2013/05/15