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PASADENA NAPALM DIVISION – Pasadena Napalm Division

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Un groupe qui a le mot « napalm » dans son nom ne doit pas être foncièrement mauvais. Il peut tout au plus être sauvage et brutal, avec une petite touche nucléaire pour faire joli. C’est précisément le cas de Pasadena Napalm Division, une formation qui sort son premier album et vient faire prévaloir ses droits dans le territoire thrash metal et punk hardcore.

Aux amateurs du genre, je demanderais de bien vouloir prendre une chaise car ils vont en avoir besoin quand je vais annoncer les CV des gaillards qui se cachent derrière ce projet. Car Pasadena Napalm Division a beau faire ses débuts discographiques, il n’en contient pas moins une brochette de vétérans de la scène hardcore américaine. Au chant, Kurt Brecht, mythologique hurleur des légendaires D.R.I. (ou Dirty Rotten Imbeciles), formation hardcore punk californienne qui sema la tempête durant les années 80 et 90. Aux guitares et à la batterie, respectivement Greg Martin, Scott Sevall et Ronnie Guyotte, des exécuteurs ayant servi au sein du non moins mythique combo Dead Horse, groupe texan ayant uniquement sorti deux albums en 1989 et 1991 mais dont la réputation continue d’effrayer les présidents des ligues de vertu américaines. Et à la basse, Bubba Dennis, dont les états de service l’ont fait transiter par les tueurs de Verbal Abuse, autre groupe de légende dans le monde du hardcore texan des années 80 et 90.

Tous ces groupes cités ont eu une particularité historique. Ils ont participé à la mutation du punk hardcore en thrash metal par le biais du crossover, un genre en vogue à la fin des années 80 et au début des années 90, dont Suicidal Tendencies, Corrosion Of Conformity ou Mucky Pup étaient les meilleurs représentants. Ajoutons-y une petite culture du skate board et on obtient une scène musicale et une époque hautes en couleurs, où l’imagination fabriquait encore des pans entiers de la scène métallique.

C’est précisément dans cette veine que se situe Pasadena Napalm Division. Les briscards qui composent ce groupe n’y vont pas par quatre chemins et retrouvent leurs réflexes de brutes épaisses libérant des kilotonnes d’énergie électrique et de colère dévastatrice. Les types balancent en 37 minutes treize titres de thrash metal à l’ancienne, rehaussé de cette touche hardcore qui démolit tout sur son passage. Histoires de zombies bourrés à la bière (« 100 beers with a zombie »), riffs ultra-lourds (« Cemetery mass »), hymnes typiquement punk (« Don’t care »), retour vers les sonorités D.R.I. (« Dreamland »), chant en italien (« Non ti amo ») et même paroles intégralement épelées sur « Spell it out » : on n’a pas le temps de s’ennuyer et on se fait truffer les tympans dans la bonne humeur.

Notons enfin, car c’est important, la présence parmi les invités du chanteur de Municipal Waste, Tony Foresta. Ce groupe fait partie de la nouvelle génération du thrash metal et du crossover et la présence de Tony Foresta sur l’album de Pasadena Napalm Division fait office de rencontre entre les anciens et les modernes du thrash, histoire de montrer que ce genre a toujours de l’avenir. Succulent.

Pays: US
Minus Head Records
Sortie: 2013/04/09

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