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DXBXSX – Ihr! Alle! Immer!

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Comme le temps passe ! J’étais persuadé que le premier album de DxBxSx était à peine sorti il y a quelques mois et je me disais que leur deuxième livraison sur label allemand Elektrohasch démontrait la cadence de mitrailleuse avec laquelle ce trio berlinois alignait les disques nouveaux. Mais en retournant fouiller dans les archives secrètes, je m’aperçus bien vite que le premier album « Zugriff«  remontait déjà à avril 2011, soit il y a deux ans.

C’est sans doute parce que je ne me suis pas remis du punk rock viril et massif proféré par ce combo de furieux et que les riffs déglingués et malsains de leur premier album ont creusé des traces considérables dans mon inconscient. Eh bien, mon inconscient va pouvoir continuer à délirer, tout comme le vôtre, j’espère, puisque voici venir sur nos paisibles contrées le deuxième opus de DxBxSx, toujours distribué par ce bon vieux label Elektrohash.

Ici, toujours pas de volutes opiacées venant tout droit de la galaxie la plus proche, toujours pas de langoureux riffs stoner ou heavy psychédéliques, mais de la violence urbaine, de la castagne sonore, du binaire des cavernes et du beuglement de grizzly défoncé à la Hefeweissbier. Le line-up n’a pas changé, on retrouve avec joie nos mêmes bûcherons de la Forêt-Noire, à savoir Tom Haarbrücker (guitare et chant), Steven Scherler (batterie) et Timo Tolkmitt (basse). Ceux-ci ont fait quelques progrès depuis leur premier album, apprenant quelques accords de plus et s’aventurant dans quelques nouvelles constructions de morceaux un peu plus élaborées qu’auparavant. On avait pu apercevoir des traces de Valient Thorr dans la première œuvre, voici maintenant des bribes de Danko Jones ou d’Orange Goblin qui nous viennent à l’esprit au fur et à mesure que nous recevons sur la figure des wagons blindés du genre « Ihr! Alle! Immer! », « Die Fahrt wird lustig », « Liebesgrüsse nach NeuKöln », « Panik schieben » ou « Fressen, schlafen, Glotze an! ».

Vous aurez compris qu’il vaut mieux avoir fait allemand deuxième langue ou suivre le championnat de la Bundesliga sur la ZDF pour saisir toutes les subtilités des paroles des chansons de DxBxSx. Le livret intérieur avec toutes les paroles vous permettra de pénétrer plus en détail dans la Weltanschaaung de ces fins lettrés qui, je vous rassure tout de suite, ne font pas dans Hegel ou Kant quant il s’agit de trousser du verbe raffiné ou de la litote en velours. Ici, on fait plutôt dans le rugueux, avec quelques revendications politiques ou sociales qui pourraient faire penser à Bérurier Noir lorsqu’on se penche sur les textes des chansons. Il y a également un petit clin d’œil au « Wild thing » des Troggs dans « Action Monika », qui reproduit à l’identique la mélodie de ce morceau éternel.

Bref, comme ce qui commence à devenir habituel avec DxBxSx, l’échange de tirs a été brutal et intense. On dénombre de nombreux neurones, nerfs auditifs ou tympans sur le tapis. Les décibels rechargent les flingues fumants au moment où les ligues de vertu sortent le drapeau blanc et demandent à négocier avec les hommes de DxBxSx. C’est bon signe, ça.

Pays: DE
Elektrohasch EH 162
Sortie: 2013/04/30

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