MYSTERY (The) – Apocalypse 666
Après avoir découvert Souldrinker en première partie de la tournée de Serenity au printemps 2013 et sa chanteuse Iris Boanta, j’ai eu vent du groupe allemand The Mystery et de l’opus « Apocalypse 666 » sorti en septembre 2012. Impressionné par le talent de la chanteuse, je me devais d’y jeter une oreille attentive. Malgré son titre qui laisse présager une œuvre sombre et trash comme un paysage d’apocalypse, l’album décline un heavy aux sonorités qui remontent aux sources du genre style années ’80. Une agréable surprise.
Après une intro de circonstance (« Doomsday Prophecy ») qui plante le décor, on entre directement dans le vif du sujet avec « Apocalypse 666 ». Un rythme soutenu, des guitares qui arrachent et une voix sublime au chant. Une voix rauque et puissante au timbre presque masculin. L’entrée en matière me plaît. On enchaîne avec « Outlaw », qui commence par une intro laissant la part belle à la basse de Christian J. Rüther. Un bel effet de voix et ça démarre. Ici encore, la mélodie est vive, virile et entraînante. Le refrain a une petite consonance américaine qui n’est pas faite pour déplaire…
Arrive ensuite « Blackened Ivory », titre du clip que le groupe vient d’ailleurs de mettre en ligne sur son site. Alex Thunder Martin et Stefan Weitzel laissent leurs guitares cracher les notes sur une mélodie qui ne manque décidément pas d’accroche.
« Nailed To The Cross », premier single extrait de l’album, commence par une intro aux petits airs de Pink Floyd, mais bien vite le heavy reprend le dessus. À la batterie, Daniel Kahn n’abuse pas de la double pédale et distille ses percussions avec un art consommé. « Death’s Lullaby » est un morceau un peu plus dur, mais cette dureté est largement compensée par les prestations vocales d’Iris. La mélodie est pêchue et d’excellente facture.
Les morceaux s’enchaînent et les riffs aussi. Aucune impression de lassitude ou de redondance. « War Cry », « Ride On » et « Cashgame » continuent d’abreuver mes tympans assoiffés de métal. Le rythme reste soutenu.
Séquence émotion : « In Heaven or Hell » ouvre par un joli solo de guitare sèche en mode ballade. Les guitares électriques entrent en scène en mid-tempo. La voix d’Iris fait merveille dans ce superbe hommage (« I’m sure you’re still rocking in heaven or hell… »). Un petit bijou qui me donne la chair de poule !
Pas facile d’embrayer. « Assaulted Minds » nous remet dans la tonalité de l’album avec un morceau heavy de facture classique, toujours magnifiquement desservi par une équipe manifestement soudée. « The Great Escape » est le dernier morceau de l’album, le plus long aussi (5’55 »). Il termine avec panache un excellent opus.
Mon bilan : un CD qui n’innove pas vraiment mais qui revisite avec talent et bonheur les fondamentaux du genre. Les points forts : un artwork attrayant, une production parfaitement adaptée au style, des musiciens qui maîtrisent leur sujet, 12 compositions heavy pur jus et au micro, une superbe voix féminine au grain très particulier. À découvrir de toute urgence et à consommer sans modération !
Pays: DE
Pure Legend Records PLRCD008
Sortie: 2012/09/07