GALAHAD – Beyond The Realms Of Euphoria
Galahad nous avait plutôt habitués au régime d’un opus tous les quatre ou cinq ans. 2012 aura donc été une année particulièrement fertile pour le groupe anglais puisque pas moins de deux albums studio ont vu le jour : « Battle Scars« au mois d’avril et ce « Beyond The Realms Of Euphoria » au mois d’octobre. Cette richesse soudaine a aussi son explication. Leur bassiste Neil Pepper était gravement malade. Aussi, ils ont profité des moments où il se sentait mieux afin d’enregistrer le plus possible. Et ils ont bien fait puisque Neil les a quittés fin 2011 des suites de son cancer. L’album lui est d’ailleurs, comme le précédent, dédié.
Le côté heavy, découvert lors de « Empires Never Last« (2007), est toujours bien présent. Cependant, tout comme pour « Battle Scars », le groupe y a incorporé des arrangements électroniques qui nous rappelle l’excellent « Year Zero« sorti en 2002. Cet opus s’inscrit indéniablement dans la continuité du précédent. Les riffs lourds de la guitare de Roy Keyworth le rappellent, les passages mélodiques et les claviers aussi. Quant au chanteur Stuart Nicholson, il a écrit des textes aux tons sombres et mélancoliques. « Judgement Day » nous rappelle que Dieu n’existe pas et que nous seuls avons les rênes en main. Voilà un rappel appréciable pour recadrer ceux qui voudraient nous faire croire le contraire. Mais Galahad a malgré tout un « Guardian Angel » bien séduisant. Et puis aussi, une suite « Secret Kingdoms » et « And Secret Worlds » pour partager un monde secret avec nous, un moment bien tendu qui nous emporte. Et que dire du piano qui, à un moment, suspend le temps.
Le refrain très mélodique de « All In The Name Of Progress » affronte des couplets bien hard qui décoiffent tel le rejet de certaines choses qui nous entourent. On y trouve même des grognements, plutôt la panacée du dark métal. C’est dire les tons sombres qui le baignent. Enfin, outre un final grandiose avec la reprise de « Guardian Angel », le groupe nous propose en bonus une relecture de « Richelieu’s Prayer », un titre de 1991 extrait de « Nothing is Written », qu’ils ont réenregistré en 2012. Un bon coup de fraîcheur donc pour ce titre qui fleure bon l’Arena des débuts. Comme quoi Galahad a pu inspirer aussi un groupe comme Arena arrivé lui au milieu des années 1990.
Les fans de Galahad vont se régaler avec ce nouvel opus. Tant mieux, car nul ne sait combien de temps il faudra attendre après ce doublé. Profitons-en donc !
Pays: GB
Avalon Records GHCD11
Sortie: 2012/10
tout a fait d’accord sur le fond…
je ne sais pas si Galahad passer un jour par la france, j’attends ce moment depuis longtemps
bonne journée à tous
AD