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DAWNBREATH – Descend the march of oblivion

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On espère que cette « descente des marches de l’oubli » n’est pas un titre prophétique pour Dawnbreath, qui sort ici son premier album autoproduit et qui compte faire parler la poudre dans un registre métallique à la fois traditionnel et hardcore.

Dawnbreath se crée à Liège en octobre 2008 et entre immédiatement dans la grande croisade des nostalgiques du heavy métal des années 80, celui qui fut marqué jadis par la New Wave Of British Heavy Metal et qui conserve ses adorateurs secrets continuant à lui vouer un culte. Autour de Maxime Reul (guitare et chant), Geoffrey Deghaye (guitare), Marc Burrows (basse) et Jean-François Farrauto (batterie), Dawnbreath ne perd pas de temps et enfourne sur bande un répertoire de chansons originales bientôt suffisamment conséquent pour élaborer un premier EP.

Ce premier EP six titres intitulé « First and last EP » sort en 2010, au moment où Marc Burrows a cédé sa place à Bruno Moës, un bassiste que l’on verrait aussi très bien jouer des rôles de lutteur mongol ou d’homme de main de la mafia moscovite au cinéma. Le cycle des concerts dans tous les coins de Wallonie et de l’écriture de nouveaux morceaux poursuit son cours jusqu’en 2012, moment où Dawnbreath est prêt à jeter sur le monde moderne une dizaine de nouveaux titres constituant son premier album « Descend the march of oblivion ».

Produit par le groupe avec l’ingénierie sonore de Nicolas Debois au studio Noise Factory de Wierde, ce premier opus de Dawnbreath vient payer son tribut à ses grands prédécesseurs qui ont fait le thrash, le métal et le hardcore des années 80. Entre Metallica, Agnostic Front, Slayer ou Megadeth, le quatuor fournit les doses d’électricité, d’énergie et de brutalité nécessaires à l’équilibre de tout bon fan de heavy métal. Guitares tranchantes, mur de basse ou batterie capable d’action rapide sur des tempos variés, la recette bien connue d’un sympathique album de métal est au rendez-vous.

Mais il va falloir, la mort dans l’âme, émettre de sérieuses réserves sur le chant et la production de l’ensemble. Je ne sais pas ce qui se passe avec ces vocaux, mais il manque un truc. Le chant de Maxime Reul semble surnager au milieu d’une avalanche de décibels instrumentaux et son organe ne parvient pas à prendre l’ascendant sur la musique pour aboutir à un ensemble cohérent et fort qui aurait pu faire de cet album une véritable tuerie. Le mixage assez peu rigoureux de la voix semble être à l’origine de cette déception. Il faut également mentionner que cette voix fait penser à un croisement entre celle de James Hetfield et des cordes vocales du pittoresque Ron Keel, un des hurleurs les plus irritants de l’univers métallique des années 80. C’est peut-être une question de goût personnel, mais la voix sur cet album de Dawnbreath aurait gagné à être plus soignée au niveau de la production et du mixage.

Il n’en reste pas moins que « Descend the march of oblivion » est bien solide du côté de la musique, avec des sorties en force comme « Dawn till dusk », « Slaughtering me », « The sin’s cell » ou « Howling be the ashes ». Il ne reste plus qu’à vérifier si les potentialités du groupe en studio se concrétisent sur scène et dispersent les doutes pouvant exister sur la production de ce premier album.

Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2013/01/12

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