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HIDDEN LANDS – In Our Nature

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Pour la petite histoire, le principal compositeur Hannes Ljunghall et fondateur de Violent Silence, quitta ce groupe en 2008 suite à la naissance de ses deux enfants. Restant un long moment sans jouer de la musique, il eut d’abord l’idée d’écrire un album solo. À cette même époque, il fût approché par Gustav Nyberg et par Philip Bastin un autre membre de son groupe. Ceux-ci venaient de quitter tous deux d’autres projets. Le trio décida d’un commun accord de développer des compositions où les claviers prendraient une place de choix. Pour suivre l’aventure, il fallait trouver d’autres musiciens comme un chanteur ainsi qu’un second claviériste pour renforcer l’équipe. C’est donc tout logiquement que le reste des musiciens de Violent Silence compléta le line-up de Hidden Lands. Pour ce qui est des similitudes, attendons-nous en toute logique à celles qui sont chères à ces musiciens avec un rock-progressif proche d’un King Crimson ou de Genesis. Une continuité par rapport au dernier album de Violent Silence « Kinetic » sorti en 2005.

« In My Nature »introduira donc cet album par une complainte mystérieuse où domineront bien sûr synthés et claviers. Le chant et la section rythmique donneront alors une dimension plus rock à l’ensemble. La basse sera ici à l’avant-scène pour contrebalancer l’omniprésence des orgues. On pensera à ce moment-là aux premiers albums de Porcupine Tree ou même à ceux de The Cure. Notons d’ailleurs que le travail des instruments à claviers sera de qualité avec un petit côté proche de Genesis ou de The Watch. Un travail qui ne serait pas renié par un Clive Nolan ou même par le grand Tony Banks en personne. Pour continuer, « L’Ancien Regime » fera perdurer l’ambiance toute génésienne. Bel exercice technique qui nous ramènera à la grande époque des seventies. Un tout beau morceau pour tous les amoureux de claviers. La basse et la batterie établiront les bases de « The Road to Halych » pour, à nouveau, lancer au ciel les synthés et maintenir ce tout bon niveau musical.

La section rythmique va ici introduire un morceau de toute grande beauté où les claviers nous feront littéralement nous soulever de terre. Une plage qui trotte dans ma tête depuis la première écoute. Au départ du piano, « Incurable » apportera à nouveau d’agréables nappes sonores qui envelopperont le chant. Ce dernier sera lui aussi travaillé avec délicatesse, il sera proche d’un Joe Jackson. La partie centrale du morceau, qui sera un peu plus nerveuse avec quelques à-coups, ouvrira le final aux dernières nappes de synthés. « Stiletto Runner » tranchera quelque peu avec un tempo proche de la New-wave et qui nous rappellera entre autres Depeche Mode. Très beau travail technique qui nous rapprochera aussi d’un Ryan Farish ou du grand Vangelis. Notre esprit continue à vagabonder, notre tête oscille et l’on se surprend à taper du pied sur les notes de xylophone avec ce petit côté Mike Oldfield époque « Exposed ». Final tout en douceur pour ce fabuleux album avec « The Night Garden » où le piano et la guitare acoustique accompagneront un chant proche du grand Neil Young. Comme au début, l’orchestration sera d’une toute grande qualité, et ce, jusqu’au bout !

Attendre près de sept ans pour que ces Suédois nous offrent cette merveille. Dans un même opus, on retrouve la mélodie et la délicatesse du grand Genesis, un côté plus classique proche de Neil Young ou de Joe Jackson, mais aussi le punch d’un Porcupine Tree. D’ailleurs, le niveau de composition me semblera souvent proche du grand Steven Wilson. Pour ce qui est des instruments à claviers, c’est incontestablement le meilleur album de l’année ! On y retrouvera même à plusieurs reprises les chassés-croisés chers à Collins et Banks. Si vous cherchiez encore ce qu’il faudra mettre sous le sapin, vous avez ici la réponse éclatante de logique !

Pays: SE
Progress Records PRCD 051
Sortie: 2012/11/23

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