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ECHOLYN – Echolyn

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Le projet Echolyn, qui démarra en 1996, prit en fait corps dès l’année 1985 lorsqu’un groupe local de Philadelphie surnommé Narcissus passa de deux à trois membres effectifs. En effet, Brett Kull et Paul Ramsey furent rejoins par un certain Ray Weston, et ce, jusqu’en 1988. Par la suite, une nouvelle rencontre décisive permis l’intégration d’un certain Chris Buzby qui avait déjà à l’époque, et malgré son jeune âge, une solide formation de pianiste. D’ailleurs, tous les membres qui fondèrent Echolyn étaient tous très jeunes à cette période. Jesse Reyes complétera finalement le line-up avant l’entrée en studio au printemps 1991. Par la suite, c’est en définitive Tom Hyatt qui remplacera Jesse pour la formation officiel du band. Suite à la sortie du premier album, le groupe va chercher de nouvelles pistes et parvenir à réaliser un second opus « Suffocating The Bloom » en 1992, qui le fera sortir de l’ombre grâce à cet excellent concept-album. Approche diamétralement opposée par la suite à cause du contrat qui liera le groupe au géant Sony Music pour les sept albums suivants. Résultat des courses, et dans un premier temps, on verra la sortie du mini-CD fortement commercial ! Rassurons-nous, car les choses vont changer avec le troisième opus sorti en 1995 et qui sera, lui aussi, une franche réussite. Avant l’approche de l’année 2000, qui constituera le renouveau du groupe, surviendront le divorce avec la Major et la parution d’un album bâclé ! « Cowboy Poem Free » sera donc le point de départ d’une nouvelle vie pour Echolyn qui sortira ensuite deux autres bons albums en 2002 et 2005.

Sept longues années d’attente pour les fans avec, pour consolation, non pas une mais deux rondelles composées chacune de quatre compositions. Première galette avec tout d’abord un long épique « Island » de plus de 16 minutes qui nous lance directement dans un rock-progressif énergique qui nous force à bouger. Dès le départ, beaucoup de technique avec breaks à foison qui présage, je l’espère, du meilleur. Basse bondissante pour introduire chant et choeurs qui monteront d’un cran le niveau musical. Proche d’une composition de Spock’s Beard, voilà donc d’emblée un excellent épique qui montrera tout le savoir-faire de ces musiciens. Grande pièce du même tonneau que les compositions du somptueux opus de The Anabasis et qui montre les points forts de cette formation avec une très belle maîtrise des instruments ainsi qu’un beau travail au niveau des voix. En un mot, excellentissime !

Morceau plus court pour suivre avec « Headright » dans un rythme de ballade pop-rock proche des Beatles où le travail des voix restera primordial. « Locust To Bethlehem » nous emmènera plutôt sur un tempo plus calme, plus classique avec peut-être un peu de longueurs. Section rythmique et piano pour lancer « Some Memorial », une composition plus enlevée où se succéderont passages progressifs et passages retournant vers la pop-musique. Notons toujours ce très beau travail vocal avec un final qui monte en puissance. Voilà pour cette première galette avec peut-être une légère baisse de régime suite à la première composition qui était, quant à elle, hors-norme ! Ce qui n’empêche une très bonne homogénéité de l’ensemble.

Passons donc à la seconde rondelle avec tout d’abord « Past Gravity », ballade classique dans un premier temps qui va crescendo se transformer en ballade pop-rock à nouveau proche des Beatles. On notera ici un beau travail au piano, à la guitare et aux percussions. Et une belle réalisation de plus ! « When Sunday Spills » à présent avec le retour en intro du progressif et donc une orchestration travaillée. Puis vient alors une ambiance toute en finesse où instruments et chants feront merveille. Tout ce petit monde montant aux cieux pour le final. « Lampblack » nous maintiendra par la suite sur ce même haut niveau, avec une nouvelle ballade où le travail des voix sera tout particulièrement travaillé. Les Beatles seront toujours proches de nous pour une composition qui confirmera la grande maîtrise de nos hôtes. « The Cardinal And I » ne dérogera pas à la règle avec une nouvelle pièce technique où tout sera parfaitement contrôlé !

Sept longues années pour recevoir, comme un présent, cet album où les musiciens d’Echolyn auront fait étalage de toutes leurs capacités à écrire, composer et jouer un rock-progressif teinté de pop-musique d’un tout grand niveau. À se demander pourquoi ils ne sont pas aussi connus qu’un Spock’s Beard ? Echolyn doit être absolument reconnu pour sa musique pointue et technique où les ballades s’entrecoupent des belles démonstrations de chaque instrument. Il est grand temps de faire le pas, découvrez ce tout grand groupe !

Pays: US
Autoproduction
Sortie: 2012/06

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