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PYTHIA – The Serpent’s Curse

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Oyez, oyez, braves gens, damoiselles et damoiseaux ! Faites sonner tambours et trompettes pour saluer le retour en terre métallique de Dame Emily Alice Ovenden et de ses fiers chevaliers du décibel. Nos lecteurs assidus se souviennent probablement de cette jolie Anglaise aux talents multiples que nous avions eu la chance de soumettre à la question en mars 2010, peu avant la venue de Pythia (NDR : le groupe power métal gothico-symphonique dont elle est la meneuse) au PPM Fest de Mons. Voici, pour celles et ceux d’entre vous qui auraient la mémoire courte et qui n’auraient pas le temps (ou le courage) de relire ici les réponses intelligentes de la belle à nos questions stupides, un petit résumé de son curriculum vitae.

Emilie Alice, qui a passé sa tendre enfance dans un château gothique des Cornouailles, est la fille de l’artiste ruraliste Graham Ovenden (NDR : dont quelques œuvres sont exposées à la célèbre Tate Gallery de Londres). Initiée au chant classique dès l’âge de cinq ans, elle est recrutée par Katharine Blake (ex-Miranda Sex Garden) pour rejoindre les Mediæval Bæbes, ce célèbre ensemble vocal féminin dont le répertoire est exclusivement composé de chant médiévaux et classiques et dont les disques se vendent comme des petits pains de l’autre côté de la Manche (NDR : plus de 500.000 albums écoulés depuis la création du groupe en 1997). Emily, exerce aussi ses talents vocaux au sein du groupe celtique anglais Celtic Legend. Elle est également dotée d’un talent certain pour l’écriture. La première édition de son roman The Ice Room est d’ailleurs totalement épuisée. Pour explorer un côté plus obscur de sa personnalité, elle s’associe au batteur Marc Dyos (ex-Descent) pour recruter quelques musiciens et crée son propre groupe heavy métal : Pythia. En 2009, Emily Alice et ses sbires mettent en boite leur premier opus (« Beneath The Veiled Embrace« ) en compagnie du producteur danois Jacob Hansen (Hatesphere, Volbeat, Destruction).

L’emploi du temps de la belle, on s’en doute, est plutôt chargé. C’est sans doute la raison pour laquelle nous avons du patienter trois longues années afin de pouvoir apprécier son retour sur une plaque métallique. L’attente, cependant, n’aura pas été vaine puisque « The Serpent’s Curse » offre aux amateurs de power métal mélodique et de voix féminines son lot de moments intenses, de sensations fortes et même quelques magnifiques instants de bonheur auditif.

« The Serpent’s Curse » reprend les choses à l’endroit où « Beneath The Veiled Embrace » les avait laissées, trois années auparavant. Jacob Hansen a rempilé derrière les manettes et, mis à part le nouvel arbalétrier servant la quatre-cordes (NDR : Mark Harrington, ex-To-Mera), c’est la même troupe de guerriers en armure qui chevauche aux côtés de Dame Emily Alice. Côté musique, le style des Anglais a légèrement dévié de sa ligne de conduite initiale. Certes, de cinglantes mélodies galopant au rythme des cavalcades effrénées de la double grosse caisse et une avalanche de soli techniques confirment le serment d’allégeance fait jadis par les six guerriers britanniques aux rois et aux dieux ancestraux du Power Métal. Cependant, la construction des titres semble s’être affinée. Les fréquentes variations de tempo et les orchestrations, bien plus présentes que sur l’opus précédent, propulsent Pythia au niveau supérieur. Le chant (soprano) d’Emily Alice, qui rivalise d’intensité avec les plus grandes dames du métal, est souligné par de superbes chœurs qui accentuent le côté dramatique des compositions.

« The Serpent’s Curse » permet donc à Pythia de passer du statut de ‘groupe prometteur’ à celui de ‘talent confirmé’. Un album superbe, tout simplement !

L’album (49’41) :

  1. Cry Of Our Nation (6’38)
  2. Betray My Heart (4’31)
  3. Kissing The Knife (4’32)
  4. Just A Lie (4’06)
  5. Dark Star (5’38)
  6. Long Live The King (4’39)
  7. The Circle (5’05)
  8. My Perfect Enemy (5’16)
  9. Heartless (3’40)
  10. Our Forgotten Land (5’32)

Le groupe :

  • Emily Alice Ovenden : Chant
  • Tim Neale : Guitar Lead
  • Ross White : Guitares
  • Marc Harrington : Basse
  • Mark Dyos : Batterie
  • Richard Holland : Claviers

Pays: GB
Graviton Music Services – GRAV 00009 00
Sortie: 2012/11/16

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