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BOX – For the brain and for the vein

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La scène rock belge vient de placer avec Box un nouveau pion sur l’échiquier. Enfin pion, ce serait plutôt le genre tour ou fou, parce que chaque mouvement de ce groupe est diablement efficace et vient faucher sans pitié tout ce qui viendrait à traîner sur son passage.

L’aventure commence avec l’association du chanteur guitariste Bruno Rocha et du batteur Bruno Goedhuys qui mettent en place un duo guitare-batterie essayant d’exploiter le filon Black Box Revelation. Mais les deux garçons comprennent vite qu’ils cherchent des voies plus subtiles que la formule du duo et recrutent le bassiste Gilles Verougstraete. La sauce s’épaissit quelque peu et trouve son équilibre final avec l’arrivée d’un deuxième guitariste en la personne de Pascal Smets.

Le quartette est fin prêt à venir se mesurer aux petits caïds de la scène heavy rock et stoner locale et trouve un vendeur d’armes pour le moins efficace avec le grand Bruno Goossens, batteur des non moins grandioses Triggerfinger. Goossens se met derrière la table de mixage des studios Motor Music de Malines et Konk de Londres et accouche dans le boucan et la fureur des dix titres qui composent « From the brain and for the vein », première galette de Box.

L’auditeur est dedans dès les premiers riffs de « The numbing solace of the light », morceau d’ouverture qui place tout de suite la barre au niveau de l’électricité débridée et place les têtes dans le transfo, avec les fiches branchées sur le 220 volts. Ça sent tout de suite le bon gros heavy à la sauce Queens Of The Stone Age ou Triggerfinger et le plaisir ne diminue pas avec les coups de flingue rageurs décochés sur « I’m gonna love you out of your mind », racoleur et arrogant comme un ranchero du Texas parti draguer la donzelle dans les bars louches d’Austin un samedi soir.

La patte Triggerfinger se sent bien sur des tempos dansants et velus comme ceux de « No point in saying », « In your dreams » ou « Bullied in the bears ». Il faut dire que le bassiste des Triggerfinger, Monsieur Paul, vient raboter sa basse puissante et ronflante sur les deux derniers titres précédemment cités, alors ça le fait un peu, vous comprenez. Le blues lourd n’est pas non plus absent des propos avec le mid-tempo poisseux de « All you dont need now » ou la ballade terminale « Merciful blade », promenade saisissante sur les terres d’Alice In Chains ou de Soundgarden.

Et pour tous les autres titres dont on ne vous a pas parlé, ne vous inquiétez pas, ils sont tout aussi convaincants et placent ce premier album de Box dans la catégorie des cow-boys musclés du rock lourd belge. À expérimenter sur scène au club De Klinker à Aaarschot le 21 novembre prochain, lors du show de lancement de cet album.

Pays: BE
Sonicangel Records
Sortie: 2012/10/26

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