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KIM NOVAK – The golden mean

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Certains groupes de musiciens cinéphiles se sont baptisés en référence à des acteurs célèbres : les Polonais de Marilyn Monroe, les Espagnols de Bela Lugosi ou les Américains de Charles Bronson, pour ne citer que quelques exemples. Il faudra maintenant ajouter les Français de Kim Novak, dont le nom rappelle une des plus belles actrices américaines des années 50-60, fameuse notamment pour son rôle dans Sueurs froides d’Alfred Hitchcock (1958).

Le Kim Novak rock français se forme à Caen en 2005. Le groupe évolue d’abord en trio avant de passer à quatre et de se stabiliser autour de Jérémie Nies (guitare et chant), Hugo Lamy (basse et chœurs), Antoine Letouzey (batterie) et Maxence Debacker (guitare). C’est ce line-up qui est responsable du dernier album en date, « The golden mean », les précédents disques ayant été exécutés par des équipes différentes, toujours réunies autour du maître à penser Jérémie Nies.

Car « The golden mean » est effectivement le troisième album du groupe, celui-ci ayant déjà semé dans la nature l’autoproduit « Kim Novak » (2006), puis « Luck and accident » (2008), avec au passage le EP « Glory » en 2011. Cette troisième œuvre continue à faire monter le groupe dans l’estime de la critique hexagonale. Cet amour des médias remontait déjà à 2008, au moment où Kim Novak fit une apparition sur le plateau de l’émission littéraire Des mots de minuit sur France 2. Mais en 2011, l’enthousiasme est tout aussi marqué pour Kim Novak, qui est porté au sommet du classement fait par le magazine en ligne Slate.fr et qui manque de peu la première place du groupe de l’année de ce même magazine, au profit de Stuck In The Sound.

Alors, pourquoi un tel amour pour ce groupe et son dernier album ? Tout simplement parce que celui-ci est extrêmement sympathique et bien fait. Sans être d’une originalité folle, « The golden mean » emmène l’auditeur sur des sentiers jalonnés par des groupes comme Interpol, The Strokes, The National et même The Vaccines (pour certaines sonorités fraîches et naïves). On voit que les influences sont respectables et Kim Novak se débrouille à merveille pour tisser un pop rock indé tout en dentelles et en sensibilité. Des guitares cristallines et des mélodies feutrées évoquent des ambiances rêveuses ou nostalgiques. On imagine de vieux cinémas à l’abandon, des Cadillac rouillées ou la fin de l’été. L’album véhicule une sorte de fêlure, de tristesse insouciante, avec ses chœurs raffinés, ses rythmiques tantôt sautillantes, tantôt aériennes et son chant voilé qui semble courir derrière un souvenir perdu. Dans cette optique, « Montego Bay », « Merry-go-round », « Love affair », « Falling apart », « Monsters » ou « Will you marry me » sont les friandises les plus goûteuses de cette boîte à bonbons électriques. C’est du déjà entendu, mais c’est bien fait et on y prend goût au fur et à mesure des écoutes. À surveiller du coin de l’œil au cas où Kim Novak viendrait faire son cinéma en Belgique.

Pays: FR
Sunny Weeks Production
Sortie: 2012/03/25

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