CHRIS – City of Light
C’est sous son diminutif que le musicien hollandais Christiaan Bruin a décidé de se faire connaître par l’intermédiaire de ses réalisations discographiques. Connu par certains comme le batteur du groupe Sky Architect qui a déjà derrière lui une belle expérience, Chris aura de son côté démarré son projet solo en 2009. Troisième album donc en vue pour quelqu’un qui maîtrise parfaitement l’ensemble des instruments ainsi que le chant. Multi-instrumentiste et chanteur, compositeur et producteur, celui-ci sera ici accompagné par Bas Immerzel pour la guitare solo. Comme pour le groupe dont il fait partie, la musique développée se place dans un créneau progressif et surtout mélodique proche d’IQ ou de Knight Area. Pour cet opus, on garde les mêmes influences que sont les Beatles et les Beach Boys pour ce qui est des sixties et Genesis pour les seventies. Pour résumer les choses, attendons-nous à un album de post-prog ou de néo-prog.
Quelques mots tout d’abord pour vous parler du superbe packaging qui enveloppe le disque. Même constat pour le livret illustré que l’on trouve à l’intérieur. De magnifiques vues de l’espace et de planètes où le jeu des couleurs apporte un effet surprenant. Assurément une des plus belles illustrations du moment ! Passons maintenant aux six compositions de l’opus avec tout d’abord « Colours come to Life ». Rock-progressif mélodique frappant l’auditeur de plein fouet dès les premières notes avec rythmique soutenue, guitare et claviers aériens. D’emblée on tape du pied et l’on est inexorablement pris dans une musique entraînante. Notons des passages aériens où la voix de Chris se fera plus envoûtante ainsi que des passages plus soutenus où c’est la basse et les synthés qui barreront la mesure. Le final montera en puissance tel un grand épique. On repart à toute vitesse sur « Blessings and Goodbyes », une compo à nouveau entraînante parsemée de petites perles sonores. Un passage apaisant relancera un second assaut pour le final. Quel plaisir d’écouter cela !
« Start align », qui commencera tout en douceur, nous permettra d’apprécier à nouveau la voix de notre invité. Ce sont les synthés et la batterie qui vont accélérer les choses avant la venue de la guitare. Le tempo général sera toujours agréable à suivre. On sentira ici à la fois les Beatles et Genesis. Progressif et pop-musique à la fois pour une composition où le final sera sublime, la guitare nous rappelant le grand Mike Oldfield. Sonorités atmosphériques pour accompagner la voix sensible de Chris sur « The sky falls down », un nouveau morceau de pop-progressive où l’on tapera une fois de plus du pied. Le passage central, qui se fera plus classique, introduira une guitare montant en puissance. Le final se fera quant à lui tout en brumes, perdu dans l’espace. Tempo électro pour « Upside Down » avant l’explosion de la section rythmique, accompagnée d’une voix électronique. Alternance de passages enjoués et de passages plus apaisants, la guitare montant une nouvelle fois aux cieux pour la clôture. Arpèges et voix douce pour lancer la dernière plage de plus de dix minutes, « Nowhere to go » qui va à nouveau prendre de la vitesse par la suite. Rythmique cadencée pour une nouvelle salve néo-progressive avec une dernière montée vers l’espace où l’on sentira l’ombre d’IQ et d’Arena. Nouveau final perdu dans le néant !
Une chose est sûre, ce diable de Christiaan Bruin est un fameux compositeur et musicien. Un de ceux qui sont capables de nous toucher droit au coeur avec ses mélodies et ses arrangements techniques imparables. Cet opus nous délivre ici une musique accessible, mais surtout diablement agréable à suivre. Une musique qui nous trotte dans la tête sans pouvoir s’en échapper et, finalement, tant mieux pour nous. En tenant compte du superbe coffret qui enveloppe cette excellente galette, ce présent devra être pour chacun un maître-achat !
Pays: NL
Progress Records PRCD 050
Sortie: 2012/10/24