TWELFTH NIGHT – Live And Let Live (The Definitive Edition)
C’est au départ de la rencontre entre Andy Revell et Brian Devoil, qu’une première activité musicale apparaît en février 1978. Les deux acolytes seront rejoints la même année par Geoff Mann et Rick Battersby, puis par Clive Mitten. Du nom de Andy Revell Band et après quelques concerts, les musiciens changeront celui-ci en Twelfth Night. Première démo et de nouveaux concerts en 1979 et 1980. L’année suivante, l’album « Live at The Target » sera un grand succès et il fera partie des charts. C’est aussi en 1981 que le groupe participera une première fois au Festival de Reading, l’événement se représentant en 1983. Après de nombreux changements de personnel, c’est en 1984 que le groupe se consolide coïncidant avec la sortie de l’album « Live And Let Live », l’activité musicale perdurant jusqu’en 1987. Départs de membres fondateurs et reformations ponctuelles, puis en 2007 le groupe reprendra sérieusement du service. Twelfth Night est considéré par beaucoup comme une référence en matière de Néo-prog.
C’est d’ailleurs ce même album en public « Live And Let Live », enregistré le 4 et le 5 novembre 1983 au célèbre Marquee Club de Londres qui sera ici chroniqué. Deux compacts disques pour 15 compositions avec de longs développés de près de 17 et 19 minutes, enregistrés au départ pour la télévision britannique pour la série Live From London. Sachez que cette performance en public n’avait jamais été diffusée sauf en cassette vidéo et en DVD. Il aura donc fallu attendre 2012 pour avoir la version en CD avec certaines compositions qui ont été remixées ou remasterisées. Ce qui n’est pas plus mal puisque certaines autres galettes présentaient un niveau d’enregistrement plutôt médiocre. Coffret dédié à la mémoire de Geoff Mann, chanteur du groupe de 79 à 83. Ajoutons qu’un important livret, illustré de photos des concerts, accompagne cette présente édition, photos rappelant d’ailleurs les grands moments de cette mythique salle de concert. Alors plaçons le premier disque dans le lecteur et nous voilà directement plongé dans le néo-prog mais aussi dans la mouvance post-punk et new-wave. On remarquera d’emblée que le son des instruments, mais surtout celui de la voix, nous rappellera les albums en « Live » des eighties avec un son brut comme on l’a connu pour des concerts de The Cure ou Echo And The Bunnymen par exemple. Principe des prises directes donnant un son bien typique. La présence du public sera bien captée. Quant aux compositions, épinglons tout d’abord « The End of the Endless Majority », une très belle ballade. Autre moment fort avec « The Poet Sniffs a Flower », très beau morceau atmosphérique qui, comme son titre, fera planer. Passons à la seconde rondelle où l’on garde toujours ce son clair et direct. Pour ce qui est des chansons, on reste dans le néo-prog avec au final une composition plus atmosphérique. On constatera d’une part de belles démonstrations techniques à la guitare et aux claviers, sans oublier la basse très présente. D’un autre côté, certains passages seront parfois moins précis.
Ce « Live And Let Live » constitue une preuve vivante de tous ces concerts qui ont eu lieu au Marquee de Londres. Outre le fait que l’on replonge dans l’histoire de cette mythique salle, c’est aussi la preuve d’un son en « Live » comme on ne le rencontre plus assez souvent. Parfois imprécis mais si vivant qu’il vaut la peine de s’y attarder. Une nouvelle page de l’histoire du rock s’offre à vous, à chacun d’en saisir l’essence !
Pays: GB
Festival Music 201209
Sortie: 2012/10/16 (réédition, original 1983)