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SPONTANEOUS COMBUSTION – Spontaneous Combustion

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L’excellent label Esoteric Recordings a eu l’idée non moins excellente de rééditer les deux uniques albums d’un petit groupe anglais appelé Spontaneous Combustion. Pour le commun des mortels, ce nom n’inspire rien mais pour l’amateur de rock seventies à fortes connotations progressives et heavy, la résurrection de Spontaneous Combustion est une véritable bénédiction. Tout comme l’enfer qui est pavé de bonnes intentions, la route vers le succès est jonchée de cadavres de petits groupes qui avaient toutes les cartes en main pour devenir énormes mais, pour des raisons de malchance, ont été abattus en vol ou ont tout simplement disparu de la circulation. Spontaneous Combustion, au nom décidément prédestiné, était de ceux-là.

Les membres de Spontaneous Combustion sont originaires de Poole, dans le Dorset. Ce bled a vu naître une star du rock anglais, Greg Lake, ancien de King Crimson et créateur d’Emerson Lake & Palmer. Ayant réussi, il tient à donner sa chance aux groupes de petits jeunes qui émergent dans la région. C’est ainsi qu’il prend langue avec John House, manager de Spontaneous Combustion, récemment monté par les frères Gary et Tristan Margetts (respectivement guitare/chant et basse) et Tony Brock (batterie).

À l’origine baptisé Transiend Sand, le groupe compose ses propres chansons et demande son avis à Greg Lake. Celui-ci écoute leur premier single « Lonely singer/200 lives/Leaving » qui vient de sortir en 1971 et, impressionné par ce qu’il entend, prend le groupe sous son patronage. Il lui trouve un contrat sur le label EMI et un premier album est enregistré en six semaines. Spontaneous Combustion y révèle une grande maîtrise d’un rock progressif et psychédélique tout en puissance, en émotion et en intensité, développant sa musique à l’occasion de longues pièces comme « Reminder » ou « Listen to the wind ». Le premier morceau « Speed of light » est bien nerveux et accroche l’oreille d’entrée de jeu. On peut y voir du Deep Purple mais également d’autres groupes beaucoup plus obscurs comme Clear Blue Sky, par exemple. On remarque aussi un « Leaving » scintillant de chœurs dramatiques qui peuvent faire penser au « Dream on » d’Aerosmith et qui laisse la place à des cavalcades de basse et de guitares, dans la grande tradition progressive seventies. « 200 lives » place un jeu de guitare torturé et habile, sur lit de rythmique sophistiquée. Il est difficile d’imaginer que les auteurs de ces magnifiques chansons sont des lads encore âgés de 15 à 17 ans.

Tout va dès lors très vite pour Spontaneous Combustion qui part en tournée avec Emerson, Lake & Palmer. Cette tournée est très stimulante et le chanteur Gary Margetts compose rapidement de nouvelles chansons qui sont prêtes pour le nouvel album, « Triad ». Mais ceci est une autre histoire.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2339
Sortie: 2012/08/27 (réédition, original 1972/01)

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